Des officiers de police kenyans assistent à une séance d'information avant le départ du premier contingent de policiers déployés en Haïti, à Embakasi, Nairobi, Kenya. Photo : William Ruto/X

Un contingent de 400 policiers kenyans, le premier de la force de 1 000 personnes, a quitté la capitale Nairobi tôt mardi pour Haïti.

Les policiers dirigeront un programme multinational de lutte contre les gangs et de rétablissement de l'ordre dans la nation caribéenne.

"Le Kenya a de solides références en matière de rétablissement de la paix et de résolution des conflits à l'échelle mondiale. La présence de nos policiers en Haïti soulagera les hommes, les femmes et les enfants dont la vie a été brisée par la violence des gangs", a déclaré le président William Ruto, lors d'une réunion d'information préparatoire au déploiement tenue au Collège de formation de la police administrative à Embakasi.

"Nous travaillerons avec la communauté internationale pour apporter une stabilité durable en Haïti", a-t-il ajouté.

Le déploiement intervient dans un contexte de flambée de violence et d'instabilité politique en Haïti. Des gangs contrôlent de larges pans de la capitale et échappent au contrôle des autorités locales. La mission est soutenue par les Nations unies et bénéficie de l'appui de diverses forces internationales.

La police kenyane, composée d'unités spécialisées telles que l'unité de déploiement rapide (RDU) et l'unité des services généraux (GSU), dirigera la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, à laquelle se joindront également des forces d'autres pays.

Depuis des années, Haïti est en proie à la violence des gangs et à l'instabilité politique. La situation s'est aggravée ces derniers mois, avec des enlèvements, des meurtres, des vols à main armée et d'autres crimes violents qui sont devenus monnaie courante.

Haïti a fait appel à l'aide internationale pour rétablir l'ordre et la sécurité.

Les États-Unis se sont engagés à financer à hauteur de 100 millions de dollars la mission menée par les Nations unies si elle est approuvée par le Congrès, et plusieurs autres pays, dont le Canada, la Jamaïque et le Sénégal, ont exprimé leur soutien à l'initiative.

TRT Afrika et agences