"Le Gouvernement félicite les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour la contre-offensive conséquente organisée avec bravoure et détermination, laquelle a ramené la sérénité autour de la cité de Sake", lit-on dans le communiqué du ministère de la Communication et Médias.
Mercredi, une roquette a explosé près d'une université de la ville de Goma, en République démocratique du Congo, alors que des milliers de civils ont fui une nouvelle avancée des rebelles du M23 qui menace d'isoler ce centre urbain stratégique de l'est du pays.
Selon des sources locales, des affrontements ont été signalés sur plusieurs collines surplombant la cité de Sake, dans le groupement Kamuronza, à 27 km à l'ouest de Goma (Nord-Kivu). Des détonations d'armes lourdes et légères ont été entendues au sein même de cette cité, où deux explosifs largués par le M23 sont tombés ce mercredi matin dans la cité de Sake mais sans faire de victimes.
"Cela montre que le M23 vise désormais Goma, qu'il veut tuer des gens à Goma. Le gouvernement doit faire quelque chose pour arrêter la progression du M23", a déclaré Sophonie Bayonga, une étudiante de 25 ans, sur les lieux de l'attaque.
"Le Gouvernement appelle la population au calme, à la vigilance et la rassure que les Forces armées de la République Démocratique du Congo restent mobilisées pour défendre les populations civiles et sauvegarder l'intégrité territoriale du pays", ajoute le communiqué du gouvernement.
Dans une région déjà en proie à la violence des milices, les rebelles du M23 ont lancé une nouvelle offensive majeure en mars 2022, déclenchant un conflit qui a donné lieu à une intervention militaire et à des efforts de médiation de la part des dirigeants de la région d'Afrique de l'Est.
Le conflit s'est intensifié à la fin de l'année 2021 lorsqu'un autre groupe rebelle, connu sous le nom de M23 longtemps inactif, a refait surface et a lancé des attaques pour s'emparer de territoires.
Après plusieurs années de sommeil, les rebelles du M23 ("Mouvement du 23 mars") ont repris les armes fin 2021 et se sont emparés, de vastes pans de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, provoquant la fuite de plus d'un million de personnes, selon l'ONU.
Près de 7 millions de Congolais sont aujourd'hui déplacés dans leur propre pays, principalement à cause des conflits armés et de l'insécurité, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"Nous exprimons toute notre solidarité et notre compassion envers les populations affectées par cet acte supplémentaire d'agression et de terrorisme, constitutif de crimes de guerre et de violations graves des droits de l'homme, qui ne resteront jamais impunis", martèle le communiqué du gouvernement congolais.