Par Kudra Maliro
"Aucune discussion avec le M23", a réagi Tina Salama, porte-parole du président congolais, Félix Tshisekedi, jointe par TRT Afrika.
"Qu’ils déposent les armes et se retirent des positions occupées. Ils seront cantonnés au Mont Sabinyo en attendant le processus de P-DDRCS (programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et stabilisation) pour les combattants congolais."
Les étrangers au sein du M23 rentreront dans leur pays d’origine", a ajouté Mme Salama.
"La RDC s’en tient à la feuille de route de Luanda", a –t-elle insisté, faisant allusion à l’accord conclu avec le groupe sous l’égide du président angolais Joao Lourenco, médiateur dans ce conflit.
Le M23 a demandé une discussion directe avec Kinshasa pour trouver une solution "politique et pacifique" aux conflits en cours dans l’Est du Congo.
Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, le groupe rebelle M23 réitère son attachement aux efforts régionaux pour trouver une solution pacifique aux conflits en cours dans l’Est de la RDC.
Lawrence Kanyuka, porte-parole du mouvement M23 a déclaré à TRT Afrika que son mouvement était prêt et déterminé à résoudre pacifiquement le conflit en cours dans l’est du Congo, à condition d’avoir un dialogue direct avec le gouvernement congolais.
"Le gouvernement congolais doit respecter le cessez-le-feu et Kinshasa doit demander à ses soldats de pas avancer vers nos positions. Les négociations doivent être direct avec Kinshasa et non pas passer par des belligérants étrangers car nous sommes aussi des Congolais" dit M. Kanyuka.
Le président congolais, Felix Tshisekedi, avait déclaré le 13 avril dernier, qu’”il n’y aura pas de discussion avec les responsables du groupe armé M23".
Le dirigeant avait indiqué que c’est à travers ce type de dialogue que "les gens qui manipulent ce groupe nous infiltrent pour créer des revendications fallacieuses pour nous attaquer".
M. Kanyuka précise que les M23 est ouvert à un dialogue sincère avec le gouvernement de Kinshasa et invite le gouvernement congolais à profiter de cette accalmie pour résoudre ce conflit qui "n’est pas militaire".
"Il est temps qu’on discute entre Congolais, des frères de la même patrie", a –t-il suggéré.
L’année dernière, le Parlement congolais avait voté une loi pour interdire "toute négociation avec des groupes armés qui utilisent des moyens militaires contre la RDC".
"Si ces gens sont Congolais, ils vont devoir accepter de regagner la vie civile" mais aussi accepter d’être cantonnés dans la province de Maniema comme le prévoit le gouvernement congolais" avait déclaré Félix Tshisekedi lors d’une conférence de presse en Avril dernier.