Le gouvernement burkinabè a décidé vendredi, du prélèvement de 1% sur le salaire net des travailleurs du public et du privé, de 25% sur les primes au niveau des départements ministériels et des sociétés d’Etat et des EPE, et de 5% sur le salaire des ministres, pour alimenter le fonds de lutte contre le terrorisme.
Cette décision a été acté lors du conseil des ministres tenu vendredi à Ouagadougou dans la capitale Burkinabè.
Le gouvernement burkinabè veut en finir avec la guerre contre le terrorisme qui secoue le pays depuis huit ans.
Selon le ministre en charge de l’Economie, ces prélèvements visent à "améliorer l’équipement des forces combattantes et la prime des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui passe de 60 000 à 80 000 FCFA".
"Il faut en finir vite avec cette guerre et nous demandons véritablement l’accompagnement des travailleurs du public et du privé pour que nous puissions, ensemble, nous mobiliser pour faire face à la situation", a souligné le ministre.
"Avec l’adoption de ce décret, les travailleurs qui contribuaient volontairement peuvent, s’ils le veulent, continuer ou mettre fin à leur contribution volontaire", a-t-il ajouté.
La présidence du Faso annonce que dans le même sens, le Président de la Transition renonce toujours à son salaire de Chef de l’Etat pour soutenir l’armée burkinabè pour mettre fin à la guerre contre le terrorisme.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences terroristes qui s'intensifient.
Les violences ont fait depuis huit ans plus de 10 000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.
Le pays est dirigé depuis fin septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d'État, le deuxième en huit mois, et qui a affiché sa détermination à combattre les terroristes malgré la multiplication des attaques.