Les Casques bleus sont en RDC depuis 25 ans de présence, sous le nom de Monuc (1999) puis Monucco (2010). (Photo AFP)

14.000 militaires et policiers - décompte en date d'août 2024 - sont déployés en RDC dans le cadre de la Monusco, l'une des missions de maintien de la paix les plus coûteuses de l'ONU, avec un budget annuel de plus d'un milliard de dollars.

Ces forces doivent se retirer à la demande de Kinshasa, alors que l'est du pays est en proie à une rébellion menée par le "M23" (Mouvement du 23 mars), qui, selon les experts de l'ONU et plusieurs pays, est soutenu par le Rwanda. Ce que Kigali a toujours nié.

La résolution adoptée vendredi à l'unanimité prolonge "jusqu'au 20 décembre 2025 le mandat de la Monusco en RDC".

Elle souligne aussi que le Conseil de sécurité soutient "une approche plus flexible et graduelle du retrait de la Monusco compte tenu des conditions de sécurité locales".

Départ demandé par Kinshasa

Après 25 ans de présence, le départ des Casques bleus avait été acté en décembre 2023 par le Conseil de sécurité, malgré ses inquiétudes sur l'escalade de la violence dans l'Est congolais.

Le gouvernement congolais avait réclamé ce retrait accéléré, car il juge la force onusienne inefficace pour protéger les civils face aux groupes armés et milices qui sévissent depuis trois décennies dans l'est de la RDC.

La Monusco s'est déjà désengagée en juin de la région du Sud-Kivu (Est), mais ses forces sont toujours déployées dans les territoires voisins du Nord-Kivu et d'Ituri.

Aucune date n'a été fixée pour un retrait total du pays.

La résolution approuvée vendredi limite également les effectifs de la force à 11.500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers, 443 policiers et 1.270 membres d'unités de police constituées.

AFP