Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a remplacé le chef de l'armée de l'air, alors que le pays reste en état d'alerte maximale à la suite d'une menace anonyme d'attaque contre les aéroports du pays.
Le maréchal de corps aérien Elson Moyo a été démis de ses fonctions et sera remplacé par le vice-maréchal de corps aérien John Jacob Nzvede, a annoncé la présidence vendredi.
Les changements prendront effet le 15 mars.
Cette annonce intervient quelques heures après que M. Mnangagwa a renoncé à se rendre aux chutes Victoria pour prononcer un discours lors d'une conférence sur les énergies renouvelables, afin de permettre l'ouverture d'une enquête sur la menace.
Une menace crédible
Vendredi matin, les autorités aéroportuaires du Zimbabwe ont été informées d'un courriel envoyé par la compagnie aérienne Fastjet faisant état d'une "menace crédible de bombe ou d'arme à feu" visant les aéroports zimbabwéens, selon une annonce faite précédemment par le porte-parole du président.
Les forces de sécurité du pays sont en état d'alerte maximale, car les menaces sont considérées comme "sérieuses" et rien "ne doit être laissé au hasard".
Demi-tour de l'avion du président
Les médias locaux avaient rapporté vendredi que l'avion privé de M. Mnangagwa aurait fait demi-tour quelques minutes avant d'atterrir à l'aéroport de Victoria Falls et serait retourné à Harare, la capitale du pays.
Un avion d'Air Zimbabwe avec des passagers à bord a été retenu aux chutes Victoria, tandis qu'un vol de Kenyan Airways s'est dérouté pour atterrir à Livingstone, en Zambie, selon les médias locaux.