La conférence qui s'est ouverte jeudi à Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, était organisée par le Groupe Bakou Initiative, une organisation non gouvernementale.
Elle intervient alors que plusieurs pays africains continuent de réclamer davantage de souveraineté, en particulier en ce qui concerne les relations avec la France et d'autres puissances occidentales. Le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont mis fin à leurs liens militaires avec l'ancienne puissance coloniale au cours des dernières années.
Lors du discours d'ouverture, Abbas Abbasov, directeur exécutif du Bakou Initiative Group, a souligné que l'influence de la France en Afrique s'étendait au-delà de ses anciennes colonies et qu'elle ne pouvait "être supprimée sans bouleversement majeur de l'ordre social existant".
Les orateurs ont appelé à une plus grande indépendance économique vis-à-vis de la France, notamment en ce qui concerne le franc CFA, et à la sécurité régionale.Les gouvernements africains ont également été encouragés à donner suite aux appels à la renégociation des accords sur l'exploration des ressources naturelles par les entreprises françaises afin de les rendre plus bénéfiques pour les économies africaines.
Birame Basse, président de l’Organisation des jeunesses panafricanistes a rappelé que les économies africaines ont été façonnées par des siècles de domination extérieure ou les ressources de nos terres ont été exploitées pour enrichir des nations du monde.
"Cette situation a laissé derrière elle des économies fragiles dépendant de l’exploitation des matières premières tandis que nos populations demeurent en grande partie dans la pauvreté. Pour ouvrir une nouvelle ère, nous devons reconnaitre les conséquences de ce passé colonial et en déconstruire les structures."
Les participants ont également dessiné des axes de solution pour permettre à l’Afrique de retrouver la maitrise de son économie.
"Nous devons accorder une attention particulière à la formation et au développement des compétences… il est crucial l’investir dans des secteurs comme l’agriculture durable, les industries créatives le numérique ou encore le tourisme. En transformant nos ressources sur le continent nous ajoutons de la valeur," a insisté Birame Basse.
L’activiste panafricaniste Kemi Seba qui figure parmi les participants s’est félicité de la contribution du pays hôte : "Avec l' Azerbaïdjan, maintenant nous avons un partenaire sincère. L' Azerbaïdjan comprend notre lutte."