Le président Abdelmadjid Tebboune a demandé à la mission permanente de l'Algérie auprès de l'ONU de solliciter rapidement, vendredi, une réunion du Conseil de sécurité pour "donner une forme exécutable" aux décisions d'un tribunal de l'ONU concernant les mesures provisoires et urgentes imposées à Israël.
C'est ce qu'a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, exprimant son intérêt pour l'injonction provisoire émise par la Cour internationale de justice dans le cadre d'un procès intenté par l'Afrique du Sud contre Israël pour avoir commis un "génocide" dans la bande de Gaza.
"L'Algérie a pris note des mesures provisoires émises par la Cour internationale de justice, obligeant l'occupation israélienne à répondre dans un délai d'un mois.
"Début de la fin de l'ère de l'impunité"
L'Algérie a réitéré son admiration et son soutien à l'Afrique du Sud pour avoir déposé la plainte contre le génocide ouvert et effronté d'Israël à Gaza.
Elle a déclaré qu'elle considérait les décisions de la Cour comme "le début de la fin de l'ère de l'impunité pour l'occupation israélienne, qu'elle a exploitée pour intensifier la répression du peuple palestinien et le priver de ses droits nationaux légitimes".
La CIJ a ordonné à Israël de prendre "toutes les mesures en son pouvoir" pour empêcher les actes de génocide à Gaza, mais n'a pas ordonné de cessez-le-feu.
Grave crise humanitaire
Israël a lancé des attaques aériennes et terrestres incessantes sur la bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière du Hamas qui, selon Tel Aviv, a fait 1 200 morts.
Depuis, au moins 26 083 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 64 487 ont été blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
L'offensive israélienne a provoqué le déplacement interne de 85 % de la population de Gaza, qui souffre d'une grave pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.