L'Algérie célèbre le 63e anniversaire de la répression meurtrière menée par la police française contre les Algériens qui se rassemblaient à Paris pour réclamer l'indépendance de leur pays vis-à-vis de la France.
Des dizaines de manifestants pacifiques ont été tués lors de ce massacre dont l'ampleur a été dissimulée pendant des décennies par les autorités françaises.
En 2021, le président Emmanuel Macron l'a condamné en le qualifiant d’« inexcusable », mais n'a pas présenté d'excuses ou de réparations.
Des moments de folie
Dans un message publié mercredi à l'occasion du 63e anniversaire, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que ce jour « reste profondément gravé dans nos esprits ».
Il a décrit les tueries comme des « moments de folie dépourvus de toute civilité et de toute humanité ».
« En cette occasion, je m'incline avec piété et déférence à la mémoire des victimes de cette sinistre journée », a-t-il déclaré.
Nombre de morts non précisé
Dans la nuit du 17 octobre 1961 et au cours des jours suivants, des manifestants algériens ont été battus, tués ou jetés dans la Seine, où ils se sont noyés.
Le nombre exact de victimes n'a jamais été précisé. En 1998, le gouvernement français a déclaré que 40 personnes avaient été tuées.
Cependant, les historiens et les militants pensent que des centaines d'Algériens ont été tués lors de la répression policière brutale.
S'excuser ou de se repentir
Les manifestations ont été organisées au cours de la dernière année de la violente tentative de la France de conserver l'Algérie en tant que colonie nord-africaine.
En mars 2024, la chambre basse du parlement français a approuvé une résolution condamnant les meurtres comme une « répression sanglante et meurtrière ».
Les militants continuent de condamner la France pour son refus de « s'excuser ou de se repentir » pour le massacre et pour son régime colonial brutal de 132 ans en Algérie, qui s'est achevé en 1962.