"Notre bureau au Burkina Faso continue de rechercher des informations sur ce qui s'est passé mais n'est pas à ce stade en mesure d'identifier les auteurs. Pour des raisons de sécurité, il est difficile d'accéder à la zone et de parler aux témoins et aux survivants", souligne le Haut-Commissariat dans un communiqué.
Selon un bilan provisoire communiqué lundi par le procureur du Faso, au moins 70 personnes, en majorité des enfants et des personnes âgées, ont été tuées le 5 novembre dans le village de Zaongo (centre-nord), un massacre pour lequel l'UE et les Etats-Unis ont déjà demandé une enquête.
"Certaines informations indiquent qu'une centaine de personnes pourraient avoir été tuées et un grand nombre blessées. Cet incident, au cours duquel plusieurs propriétés ont été incendiées, aurait également conduit les villageois à fuir la zone", souligne pour sa part le Haut-Commissariat de l'ONU.
"L es personnes responsables de ces actes doivent être traduites en justice, dans le cadre de procès équitables et transparents, et des réparations doivent être accordées aux victimes", ajoute-t-il.
Mercredi, l'ONG britannique Save the Children a également appelé à une "enquête immédiate" sur ce "massacre".
"Cet incident est un sérieux rappel que les enfants sont les plus touchés par le conflit et l'insécurité au Burkina Faso", a déclaré Benoît Delsarte, directeur de l'ONG pour le Burkina, dans un communiqué.
"Les auteurs de ces crimes contre les enfants doivent rendre des com ptes et être traduits en justice", a-t-il ajouté.