L'accord-cadre de coopération sur le bassin du Nil est officiellement entré en vigueur dimanche, malgré les refus persistants de l'Égypte et du Soudan, selon le premier ministre éthiopien.
L'accord établit la Commission du bassin du Nil, un organe institutionnel chargé de promouvoir et de coordonner la coopération entre les États du bassin sur les questions de gouvernance du Nil.
L'Égypte et le Soudan ont jusqu'à présent rejeté l'accord, tandis que l'accord de libre-échange a été signé par les pays en amont, notamment l'Éthiopie, le Rwanda, le Sud-Soudan, l'Ouganda, la Tanzanie et la République démocratique du Congo.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a appelé les États non signataires à se joindre à l'effort, qualifiant l'accord de "famille du Nil", qui encourage la coopération régionale pour l'utilisation équitable des ressources du Nil.
Aucune menace
L'accord représente le premier effort multilatéral des États du bassin du Nil pour créer un cadre juridique et institutionnel régissant l'utilisation et la gestion du fleuve.
Le Nil a été une source de tension, notamment entre l'Égypte et l'Éthiopie, cette dernière ayant entamé la construction du barrage de la Grande renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil bleu, un affluent majeur du Nil.
L'Éthiopie considère le barrage comme essentiel pour son développement économique et insiste sur le fait qu'il ne constitue pas une menace pour les réserves d'eau en aval.
L'Égypte considère le barrage comme une menace existentielle pour sa part d'eau du Nil et exige un accord contraignant sur le remplissage et l'exploitation du barrage.