Un service géré par l'Open Observatory of Network Interference (OONI), une association qui traque la censure en ligne, a montré que l'accès aux réseaux sociaux dans le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique était librement disponible après avoir été fermé début février.
Des plateformes comme Facebook, Instagram et TikTok sont de nouveau accessibles sans utiliser de réseau privé virtuel (VPN), un mécanisme qui permet de se connecter à internet depuis un autre endroit.
L'OONI et d'autres organismes de surveillance de la censure sur internet ont signalé un black-out des médias sociaux en Éthiopie depuis le 9 février.
Ni le gouvernement ni ni l'opérateur public Ethio Telecom n'avait commenté ce blocage des plateformes de médias sociaux.
Amnesty International a déclaré que cette mesure faisait suite à des appels à manifester lancés par les dirigeants de l'Église orthodoxe éthiopienne après qu'un groupe d'archevêques rebelles a créé un synode dissident.
Les manifestations prévues à ce sujet ont finalement été annulées à l'issue d'une réunion des responsables de l'Église organisée par le Premier ministre Abiy Ahmed à la mi-février, mais les sites de médias sociaux sont restés hors ligne.
Entre 2015 et 2017, la connectivité a été interrompue à plusieurs reprises par le gouvernement précédent, confronté au plus grand mouvement de protestation de rue depuis 25 ans.
Et sous Abiy Ahmed, la région septentrionale du Tigré, théâtre d'un conflit armé avec le gouvernement fédéral, a été largement privée de télécommunications pendant les deux années qu'a duré la guerre.
Les réseaux du Tigré ont été partiellement rétablis depuis la signature d'un accord de paix en novembre 2022.