Des manifestations ont eu lieu samedi à Kinshasa contre des missions diplomatiques et certaines organisations internationales. Des jeunes en colère ont incendié plusieurs véhicules appartenant à des ambassades et à l'ONU.
Les manifestants ont accusé la communauté internationale d'"indifférence" face à la crise sécuritaire et humanitaire qui sévit dans l'est de la République démocratique du Congo.
Le gouvernement a condamné les actes de violence et appelé la population à rester calme dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion d'urgence sur la sécurité convoquée par le ministre de l'Intérieur Peter Kazadi.
"Le Président de la République (Félix Tshisekedi) souligne que même si nous comprenons certaines des frustrations de nos compatriotes face à ce qui se passe dans l'est du pays, les actions des manifestants violent plusieurs dispositions du droit international", indique le communiqué.
Annonçant des enquêtes, le gouvernement a déclaré qu'il avait renforcé la sécurité dans les missions diplomatiques du pays.
Retrait de la MONUSCO
Bintou Keita, chef de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), a également condamné les attaques contre le personnel de l'ONU, soulignant que "plusieurs véhicules" avaient été incendiés pendant les manifestations.
Elle a exhorté les autorités judiciaires congolaises à ouvrir des enquêtes en vue de poursuivre les auteurs de ces actes.
La MONUSCO, déployée dans l'est de la République démocratique du Congo depuis 1999, doit commencer à se retirer progressivement de la région en avril.
Des milliers de personnes vivent dans des camps dans les deux provinces orientales les plus touchées par le conflit, le Nord-Kivu et l'Ituri.
Une série de manifestations a éclaté en République démocratique du Congo contre la force de maintien de la paix des Nations unies, accusée de ne pas avoir réussi à endiguer les violences commises par de multiples groupes armés.