La République démocratique du Congo a demandé le retrait des rebelles du M23 et des forces rwandaises de la ville de Goma, dans l'est du pays.
"Nous avons besoin de voir des actions concrètes, ce qui signifie vraiment avoir la preuve qu'il ne s'agit pas d'une solution cosmétique", a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Therese Kayikwamba Wagner, à la chaîne de télévision sud-africaine Newzroom Afrika, à propos du cessez-le-feu unilatéral décrété par les rebelles du M23.
Le M23 a annoncé lundi un cessez-le-feu après deux semaines d'affrontements avec l'armée congolaise pour le contrôle de Goma.
Selon l'ONU, plus de 900 personnes ont été tuées dans les affrontements et 2 880 autres blessées.
"Pour que des solutions humanitaires soient trouvées et que l'accès humanitaire soit rétabli, il faudrait tout d'abord que Goma soit démilitarisée", a souligné Mme Wagner, appelant les rebelles du M23 et les forces rwandaises à partir immédiatement.
Selon la cheffe de la diplomatie congolaise, les forces rwandaises et le M23 auraient coupé l'approvisionnement en eau et en électricité ainsi que toutes les voies d'accès menant à Goma.
Le président rwandais Paul Kagame a fréquemment démenti les allégations selon lesquelles son pays soutient les rebelles du M23.
Refusant de nier la présence de forces rwandaises à Goma, comme l'affirme Kinshahsa, Kagame a déclaré à CNN qu'il "ne savait pas" si des troupes de son pays se trouvaient à Goma, où les combats entre le groupe armé M23 et les soldats congolais ont fait des centaines de morts.
Le M23 affirme que son combat est motivé par des griefs concernant une discrimination présumée à l'encontre des communautés tutsies de la région.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a qualifié mardi de "fausse communication" le cessez-le-feu unilatéral déclaré par les rebelles.
Mais "tout ce que nous attendons, c'est le retrait du M23", a insisté Muyaya.
Kinshasa a promis de reprendre le contrôle de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.
