La RDC annonce l’arrivée du vaccin R21 contre le paludisme d’ici avril 2024. Photo : Reuters

"L'arrivée du vaccin R21 contre le paludisme commandé par le gouvernement est annoncée pour le mois d’avril à Kinshasa et il sera aussitôt déployé dans les 26 provinces de la République démocratique du Congo", a déclaré jeudi, le directeur du Programme élargi de vaccination, le Dr Aimé Cikomola.

Le docteur Cikomola affirme que la campagne de vaccination aura lieu en avril dans Kinshasa, la capitale, puis durant les mois de juin, juillet et août dans les provinces.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, le paludisme reste l'une des maladies les plus meurtrières en Afrique, tuant près d'un demi-million d'enfants de moins de cinq ans et représentant environ 95 % des cas dans le monde en 2021.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que ce vaccin permettrait d'améliorer l'équité dans l'accès à la prévention du paludisme.

Le Docteur Aimé Cikomola, directeur de la campagne de vaccination en RDC, insiste sur l’efficacité de ce vaccin et l'importance de la prochaine campagne pour sauver des vies, en particulier celles des enfants.

En 2023, le paludisme a été la première cause de mortalité en RDC avec plus de 13.000 décès sur un total de plus de 21 millions de cas, selon les chiffres du programme national de lutte contre le paludisme.

Dans le cadre des objectifs de développement durable adoptés par les Nations unies en 2015, les Etats-membres avaient pris l'engagement de mettre fin à l'épidémie de paludisme d'ici 2030.

La RDC est confrontée à toute une série d'épidémies concomitantes - telles que la fièvre jaune, le choléra et le paludisme - dont le nombre s'accroît sous l'effet de récentes catastrophes naturelles, au point de menacer le système de santé congolais, en particulier dans l'Est, une zone en proie à des violences depuis près de trois décennies.

"Le gouvernement de la République a mobilisé les ressources nécessaires pour l'achat de ce vaccin afin de lutter contre la malaria qui demeure à ce jour l’une des principales causes de maladies infantiles et de décès en Afrique subsaharienne", conclut le docteur Cikomola.

TRT Afrika