"Les forces de maintien de la paix de la MONUSCO du Bangladesh et du Népal ont lancé une opération de reconnaissance et d'offensive en Ituri, pour identifier et à détruire les points de contrôle contrôlés par les miliciens de CODECO", indique un communiqué de la Mission onusienne au Congo dont TRT Afrika a reçu une copie.
Cette opération a été menée en collaboration avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Lancée à la mi-mai, elle a permis de neutraliser les membres du groupe armé et de libérer les zones de Bayoo et Drodo, à Djugu, en Ituri, en neutralisant au moins huit points de contrôle et en libérant un axe important reliant plusieurs villages.
Opération conjointe FARDC-MONUSCO
L'opération "Tiger Paw" a été méticuleusement planifiée avec la participation des FARDC, des autorités locales et de la population affectée.
Au cours de cette opération conjointe, les soldats de la paix ont également organisé une campagne médicale gratuite dans le village de Tchoru, au cours de laquelle 120 patients, dont 45 femmes et 45 enfants, ont reçu un traitement médical.
La CODECO (pour Coopérative pour le développement du Congo) est une milice de plusieurs milliers d'hommes qui affirme protéger la tribu Lendu face à une tribu rivale, les Hema, ainsi que l'armée de RDC.
Les attaques des CODECO et d'autres milices communautaires sont récurrentes en Ituri, principalement au nord de Bunia, chef-lieu de la province.
Après une décennie d'accalmie, le conflit meurtrier en Ituri entre Hema et Lendu a repris depuis fin 2017, provoquant la mort de milliers de civils et la fuite de plus d'un million et demi de personnes, selon l'ONU.
Le précédent conflit entre milices communautaires avait fait des milliers de morts entre 1999 et 2003, jusqu'à l'intervention d'une force européenne, l'opération Artémis, sous commandement français.
De nombreux groupes armés, parfois soutenus par des pays voisins, sévissent depuis trois décennies dans l'est de la RDC, région notamment riche en minerais.