Selon l'agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières, Frontex, les milliers de migrants arrivés en Italie cette année, sont principalement ivoiriens, égyptiens et guinéens. Le Haut-Commissariat aux Nations unies pour les réfugiés (HCR) souligne de son côté que les Ivoiriens sont la deuxième nationalité représentée parmi les ressortissants subsahariens arrivés en Italie depuis janvier.
Faux, a rétorqué le ministre ivoirien de l'Intérieur, Vagondo Diomandé, dans une déclaration consultée mardi par l'AFP.
"Ces graves accusations portées contre notre pays, ne reposent que sur les simples déclarations de personnes en situation irrégulière enregistrées par les services d'immigration d'Italie", a affirmé le ministre.
"Aucune vérification n'a été effectuée avec le concours des services compétents de la Côte d'Ivoire pour s'assurer de la réalité de la nationalité ivoirienne de ces migrants", a-t-il ajouté, récusant des "allégations fondées sur de simples présomptions".
Selon le ministre, plusieurs missions d'identifications conduites entre 2009 et 2018 dans plusieurs pays européens avaient montré que moins de 15% des migrants présumés ivoiriens avaient en réalité la nationalité ivoirienne.
Les arrivées irrégulières de migrants en Italie par la Méditerranée en provenance d'Afrique du Nord se sont élevées à près de 114.300 entre janvier et août, presque deux fois plus qu'à la même période en 2022, estime Frontex.
La Tunisie est avec la Libye le point de départ de milliers de migrants qui traversent la Méditerranée centrale vers l'Europe, et arrivent en Italie.
La semaine dernière, le gouvernement ivoirien avait annoncé le lancement de procédures pour l'instauration d'un visa avec la Tunisie.