"J'ai eu l'honneur d'être reçu ce jour en audience par le président de la transition du Niger, chef de l'État, le général Abdourahamane Tiani, accompagné du général Salifou Mody, ministre de la Défense, et du général Mohamed Toumba, ministre de l'Intérieur", a déclaré M. Soro sur son compte X (ex-Twitter).
"L'entretien qui a duré une heure et demie a é té exceptionnel par la qualité et la profondeur des échanges", a-t-il poursuivi.
Plus tôt dans la matinée, M. Soro avait annoncé se trouver à Niamey depuis samedi. Il avait auparavant déclaré dimanche soir mettre fin à son "exil", indiquant qu'il lui était "pénible de vivre loin" de sa "terre ancestrale et natale d'Afrique".
Il n'avait toutefois pas précisé de date pour un éventuel retour en Côte d'Ivoire, où il est sous le coup d'une condamnation à perpétuité.
"J'annonce, ici et maintenant, que je mets fin à mon exil, car il m'est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d'Afrique", a déclaré l'ancien collaborateur du président Alassane Ouattara qui avait occupé le poste de Premier ministre (2007-2012) et de président de l'Assemblée nationale (2012-2019).
"Je refuse d'être un fugitif, d'autant plus que devant Dieu et les hommes, je ne suis coupable d'aucun forfait qui mériterait un tel châtiment", a ajouté Soro, sans préciser de date d'un éventuel retour en Côte d'Ivoire.
"Je veux vivre dans la quiétude avec ma famille, mes proches et ceux que je chéris le plus", a-t-il poursuivi, exprimant sa volonté de ''pouvoir contribuer à la réconciliation entre les fils et les filles de son pays et apporter sa "pierre à l'édification de la paix et la concorde entre les peuples d'Afrique", a-t-il martelé.
Ancien chef de la rébellion qui contrôlait la moitié nord de la Côte d'Ivoire dans les années 2000 puis Premie r ministre et président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro s'est brouillé avec Alassane Ouattara en 2019 et vit en exil depuis.
Il a été condamné en 2020 en son absence à 20 ans de prison pour "recel de détournement de deniers publics" en Côte d'Ivoire, puis à perpétuité un an plus tard pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".
Il s'est d'abord exilé en France, ensuite en Belgique puis aux Emirats arabes unis et "jusqu'aux confins du continent asiatique" ces dernières années, a-t-il rappelé dans sa vidéo.
Dans les semaines qui ont suivi le coup d'Etat du 26 juillet au Niger, le président ivoirien Alassane Ouattara faisait partie des voix ouest-africaines les plus déterminées en faveur d'une intervention militaire pour rétablir dans ses fonctions le préside nt renversé Mohamed Bazoum.