Juan Remy Quignolot, 57 ans, a passé 16 mois en prison après son arrestation en mai 2021 avant d'être libéré sous caution en septembre, lorsque les procureurs ont également invoqué des raisons de santé.
Son arrestation a été dénoncée comme une "manipulation" par la France, dont les relations avec son ancienne colonie se sont tendues depuis 2018 avec l'influence croissante de la Russie dans le pays en proie à des rebellions.
Paris a annoncé le départ de la froce française présente en Centrafrique, après l'arrivée d'instructeurs et d'éléments du gorupe paramilitaire russes Wagner à la demande du président Faustin Archange Touadéray.
Quignolot déjà en France
"Nous l'avons accueilli ce matin à l'aéroport Charles de Gaulle" en région parisienne, a déclaré à l'AFP sa sœur Caroline Quignolot par téléphone.
"Il a quitté Bangui le 18 mai et est passé par le Gabon", dont le président Ali Bongo Ondimba était un "médiateur" entre Paris et Bangui, a-t-elle précisé.
"Il est très affaibli et a besoin de se reposer", a-t-elle ajouté.
Après l'arrestation de M. Quignolot, des fuites de photos ont commencé à circuler dans la presse et sur les réseaux sociaux, le montrant avec un stock d'armes militaires qui seraient saisies à son domicile de Bangui.
Il a été accusé "d'espionnage, de possession illégale d'armes militaires et de chasse, d'association de malfaiteurs, d'atteinte à la sécurité intérieure de l'État et d'association de malfaiteurs".
Les travailleurs humanitaires ont déclaré que Quignolot avait travaillé occasionnellement en tant qu'agent de sécurité pour plusieurs organisations.
Dans un arrêt rendu le 17 juin par le président de la cour d'appel Laurent Ouambita, dont l'AFP a eu connaissance, les médecins ont confirmé que "la dégradation rapide de son état de santé" mettait sa vie en danger, sans plus de détails.
Mais Quignolot "devra comparaître devant la cour d'assises (...) dès que son état de santé s'améliorera". S'il est reconnu coupable, il risque une peine de travaux forcés à perpétuité.