"La partie égyptienne nous a informé que demain mercredi 1er novembre, 81 blessés parmi les cas les plus graves sortiront pour être soignés dans des hôpitaux égyptiens", a indiqué dans la soirée l'autorité en charge des frontières dans la bande de Gaza, tenue par le Hamas depuis 2007 et où plus de 8.500 personnes ont été tuées et des milliers d'autres blessées.
Côté égyptien du terminal de Rafah, un responsable médical de la ville égyptienne d'Al-Arich affirme, lui, que "des équipes médicales seront présentes" mercredi "pour examiner les cas venant (de Gaza) dès leur arrivée (...) et déterminer les hôpitaux vers lesquels ils seront envoyés".
Ce responsable, qui parlait sous le couvert de l'anonymat, a ajouté qu'un "hôpital de campagne de 1.300 mètres carrés a été monté à Cheikh Zoueid", à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Rafah.
Mardi, un photographe de l'AFP a vu plusieurs ambulances égyptiennes aux abords du terminal, tandis que des chars étaient visibles le long de la frontière.
A Washington, le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, a affirmé qu'il y avait eu "de très bons progrès dans les heures écoulées" sur la question du possible passage par Rafah des Américains et des binationaux bloqués à Gaza sous les bombes.
"Nous espérons que tout accord pour laisser sortir des personnes signifierait aussi la possibilité pour les Américains, leurs familles et les autres étrangers de sortir", a-t-il ajouté.
Les ressortissants américains à Gaza seront informés qu'ils doivent se présenter à Rafah "dès que nous aurons des informations recevables", a-t-il encore dit.
Selon les chancelleries étrangères, des ressortissants de 44 pays et de 28 agences, organisations ou ONG étrangères se trouvent dans la bande de Gaza, où 2,4 millions d'habitants doivent désormais survivre sous les bombes, sans eau, sans électricité et quasiment sans nourriture en raison du "siège complet" imposé par Israël après 16 années de blocus.
En Israël, le chef du Conseil national de la sécurité, Tzachi Hanegbi, a dit à la presse qu'Israël "parle avec l'Egypte" au sujet des blessés. Les deux pays ne parviennent toutefois pas à s'entendre sur le passage de l'aide: l'Egypte réclame de pouvoir laisser plus de camions vers la bande de Gaza, mais Israël assure ne pas pouvoir fouiller plus de plusieurs dizaines de véhicules par jour.
"Les Israéliens se sont engagés à viser 100 camions par jour", a indiqué récemment un responsable américain, alors que jusqu'ici seuls 117 camions sont entrés jusqu'ici selon l'ONU.