Par Kudra Maliro
La RDC appelle à une stratégie commune sur le rôle central des pays des trois bassins forestiers tropicaux. C’est le président Félix-Antoine Tshisekedi qui l’a affirmé ce samedi 28 octobre à Kintele à Brazzaville au sommet des trois bassins du Congo, de l’Amazonie et du Borneo-Mekong.
"La RDC entend mobiliser des financements adéquats pour minimiser son empreinte carbone et permettre de moderniser nos systèmes d’exploitations forestière, agricole et minière. Je plaide aussi pour la diversification des sources de financements climatiques comme mécanisme de gestion durable des massifs forestiers" a ajouté le président Tshisekedi.
Après une hibernation de 12 ans, le Sommet Internationale sur les Forêts Tropicales réunit ses acteurs à Brazzaville, la capitale congolaise, pour sa 2ᵉ édition pour se pencher sur les écosystèmes du bassin du Congo, de l'Amazonie et de Bornéo-Mékong Asie du Sud-Est, considérés comme des "poumons de la planète".
Lors du premier sommet qui s'était tenu au même endroit, les participants avaient promis dans une déclaration commune de coopérer pour lutter contre la déforestation et d'aller vers un front commun lors des négociations sur le climat.
Une décennie plus tard, de l'avis des participants eux-mêmes, peu d'efforts ont été fournis et peu d'actions accomplies pour lutter contre les changements climatiques du moins pour structurer la préservation des forêts tropicales du bassin du Congo.
Cri d’alarme
Le président congolais a rappelé au monde, l’agression dont la RDC est victime de la part du Rwanda, sous couvert de la rébellion M23, contribue aussi à détruire la biodiversité importante du parc de Virunga.
Le Rwanda a toujours nié ces allégations.
"Il se passe dans le Parc des Virunga, une des réserves naturelles les plus importantes au monde, un activisme armé qui met à mal cet écosystème. Cela n’a pas été décidé à Washington ou à Paris, mais en Afrique et plus précisément à Kigali", a dit le Chef de l’État.
"Nous devons bannir l’hypocrisie entre nous. Nous devons avoir le courage entre Africains de nous regarder les yeux dans les yeux, nous dire qu’on ne peut pas s’appeler frères et se poignarder dans le dos", a rajouté le Président Tshisekedi.
Le sommet de de Brazzaville, s'est passé à quelques semaines de la COP28, la conférence internationale des Nations unies sur le climat, prévue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre.
Plusieurs chef d’Etats ont pris part lors de ce sommet dont les présidents de la RDC, du Kenya, du Rwanda, du Gabon, ou encore des Comores prennent part aux travaux.