Le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso Le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso a dit craindre une "guerre régionale" dans l'est de la République démocratique du Congo, où des rebelles du M23 et des troupes rwandaises sont à l'offensive, prônant le "dialogue" entre Kinshasa et Kigali, dans un entretien à la chaîne France 24 lundi.
"On peut craindre une guerre régionale", a affirmé le chef d'Etat, tout en misant sur "la sagesse africaine" pour éviter d'en arriver là.
Sassou Nguesso, dont le nom a circulé pour prendre le relais de la médiation peu concluante conduite par l'Angola sous l'égide de l'Union africaine, a assuré que les Africains devaient rester "au centre" des pourparlers pour une sortie de crise, laissant entendre qu'il était disposé à jouer un rôle.
"On verra (...) cela est vrai, nous avons de bonnes relations avec les deux présidents, nous avons discuté de cette question dans le passé avec le président Tshisekedi et avec le président Paul Kagame plusieurs fois", a-t-il dit. "On créera les conditions pour qu'ils se rencontrent."
Les sanctions contre le Rwanda, réclamées avec insistance par Kinshasa, "n'ont pas toujours réglé les problèmes", a encore estimé le président congolais.
Depuis la récente intensification des violences, les appels de la communauté internationale à une désescalade avec un cessez-le-feu et un retrait des troupes rwandaises se sont multipliés, jusqu'ici en vain, sur fond de vive inquiétudes que le conflit ne dégénère en guerre régionale.
L'Ouganda et le Burundi voisins, mais aussi l'Afrique du Sud ont déployé des troupes dans la région en appui à l'armée congolaise.
Le M23 a exigé samedi dans un communiqué "le retrait immédiat" des soldats burundais présents dans le Sud-Kivu.