Par Kudra Maliro
Envoyé spécial TRT AFRIKA, Kinshasa, RD Congo
"Les bureaux de vote sont déjà opérationnels depuis une heure malgré un léger retard" a déclaré Enoch Kavindele, chef de la Mission d’observation de la SADC.
Tôt le matin, des convois de motos transportant des matériels électoraux étaient visible dans la capitale Kinshasa. À en croire des sources au sein de la CENI, "il s'agit de couvrir certaines zones qui n'étaient pas encore déservis en kits électoraux".
"Nous sommes ici depuis 5H00 lorsque les agents de la commission électorale indépendante ont commencé à installer le matériel. On espère bien que tous les inscrits vont voter avant la fermeture des bureaux de vote", a indiqué à TRT Afrika, Enoch Kavindele, chef de la mission d’observation de la SADC en RDC.
"Ce matériel est facile à utiliser, nous croyons que tout le monde pourra voter sans beaucoup de difficulté. C’est une nouvelle technologie et c’est la première fois que je vois ça " ajoute M. Kavindele.
Mais déjà plusieurs électeurs ont fait remonter des couacs dans la tenue du vote. Certains n’ont pas vu leurs noms sur les listes électorales dans leurs bureaux de vote.
"Je suis ici depuis le matin mais je n’ai pas encore vu mon nom et je suis très fatiguée…je dois rentrer à la maison" dit Laureine Massamba, rencontrée dans un centre de vote à Kinshasa.
À Kisangani, au centre Nord, isolée et coupée du reste du pays sauf par voie aérienne, les votants participent avec engouement au scrutin.
Dès 6 heures du matin, les électeurs de tous âges ont envahi les différents centres de vote implantés çà et là dans les six communes de la capitale du chef-lieu de la province de la Tshopo.
Mais au Centre implanté au Complexe Scolaire la Sagesse dans la Commune de Kisangani, des noms censés être sur les listes électorales restent ici aussi introuvables. La même situation est aussi observée au Centre implanté à l'École Primaire Saliboko.
Conséquences, de longues files d'attente, qui s’étirent. Les électeurs les plus déterminés patientent, alors que d'autres retournent à leur domicile promettant de revenir plus tard.
Dans d'autres centres de vote, des problèmes techniques impliquant directement les dispositifs de vote sont signalés. C'est le cas par exemple de celui implanté à l'École d'application de l'Institut Supérieur Pédagogique de Kisangani ou la machine à voter est en panne. Et ce n’est pas tout.
" Il y a des bulletins qui ne sont pas reconnus par la machine, donc ces bulletins n’ont pas de code QR. Le chef du bureau peut vous obliger à déposer le bulletin dans l'urne mais alors vous n'avez pas voté. Dans ce cas, il faut réclamer un autre bulletin pour accomplir ton devoir civique", écrit un internaute sur les réseaux sociaux.
Près de 44 millions d'électeurs inscrits, sur un total d'environ 100 millions d'habitants, sont appelés à élire leur président, mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et, pour la première fois, leurs conseillers communaux.
Plus de 100.000 candidats sont sur les rangs pour les quatre scrutins.
Si la campagne électorale a officiellement pris fin le 18 décembre, des messages de propagande continuent de circuler sur les réseaux sociaux.
Dans les environs de bureau de vote, les candidats ont été contraints d’enlever leurs affiches. Leurs militant ont trouvé une parade: la distribution de tracts contenant leur numéro et celui de leurs candidats à la présidentielle.
La vie chère, les routes impraticables, les coups élevé du carburant, l'insécurité, la famine, le manque d'eau potable, de structures sanitaires et scolaires appropriées, voilà les difficultés auxquelles la plupart des habitants interrogés sont confrontés. Mardi la direction générale des migrations avait annoncé la fermeture de ces frontières aux élections.