Plusieurs soldats tchadiens, dont des officiers supérieurs, ont été tués et de nombreux autres blessés lors d'affrontements avec le groupe terroriste Boko Haram dans la région du lac Tchad, samedi, selon les médias locaux.
Cet incident survient quelques semaines après que le président Mahamat Idriss Deby Itno a lancé une opération contre le groupe terroriste, à la suite d'une attaque meurtrière contre une base militaire dans la province de Lac qui a tué 40 soldats le mois dernier.
Les autorités n'ont pas encore confirmé le bilan de samedi, mais les médias locaux ont indiqué que six soldats, dont deux généraux, ont été tués et que cinq autres ont été blessés.
Dimanche, Mahamat Idriss Deby Itno a exprimé ses "sincères condoléances aux familles des martyrs tombés en défendant la patrie" et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
"Suite à l’accrochage survenu entre les FDS et un groupe de terroristes de la secte Boko Haram, je voudrais saluer la bravoure de nos vaillants soldats qui ont livré un combat héroïque ayant anéanti le groupe qui s'est aventuré dans notre territoire", a-t-il écrit dans un message sur les réseaux sociaux.
L'attaque du mois dernier a visé une base des forces de défense et de sécurité à Barkaram, près de Ngouboua, une ville située à environ 480 kilomètres au nord-ouest de la capitale N'Djamena.
Après l'attaque, Mahamat Idriss Deby Itno a mené une opération baptisée Haskanite pour retrouver les assaillants.
Il s'est retiré de la ligne de front samedi, selon le cabinet du président.
Le président tchadien a réaffirmé que l'opération Haskanite "dans toutes ses composantes aériennes, maritimes et terrestres, continue de traquer les derniers éléments de cette secte maléfique".
Le Tchad lutte contre une insurrection dans la région du lac Tchad, où les forces gouvernementales affrontent régulièrement des groupes terroristes, dont Boko Haram.