Le MV Abdullah qui a été libéré par des pirates somaliens après paiement de rançon ce dimanche est un navire transportait plus de 55 000 tonnes de charbon de Maputo aux Émirats arabes unis lorsqu'il a été saisi par des dizaines de pirates à environ 550 milles nautiques (1 000 kilomètres) de la côte somalienne il y a un mois.
Les propriétaires du MV Abdullah, le groupe KSRM, ont négocié avec les ravisseurs du vraquier et le navire a appareillé pour Dubaï tôt dimanche, heure du Bangladesh, a déclaré un porte-parole de ladite compagnie.
"Nous avons conclu un accord avec les pirates", a déclaré Mizanul Islam de SR Shipping, la branche maritime du groupe.
Nous ne pouvons pas en dire plus sur l'argent", a-t-il déclaré à l'Agence France-Presse, ajoutant : "Tous les membres de l'équipage sont sains et saufs".
La capture du navire intervient alors que le premier cas de piraterie somalienne réussi depuis 2017 a été enregistré en décembre dernier.
Une série d'incidents a depuis alimenté les craintes d'une résurgence des raids dans l'océan Indien par des pirates opportunistes exploitant un déficit de sécurité après le redéploiement des forces internationales.
Des hommes armés (des huthis) ont lancé de nombreuses attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden contre ce qu'ils considèrent comme des navires liés à Israël, en réponse à la guerre menée par ce dernier contre le groupe militant palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
Les forces navales, notamment celles de l'Inde, du Sri Lanka et des Seychelles, ont depuis lors libéré des bateaux de pêche saisis par des hommes armés et déjoué d'autres tentatives d'attaque.
Le mois dernier, des commandos indiens ont arraisonné et repris le navire capturé en décembre, le MV Ruen, battant pavillon maltais, à environ 260 milles nautiques (480 kilomètres) des côtes somaliennes.
Les 17 otages membres de l'équipage ont été sauvés et 35 pirates présumés ont été emmenés à Mumbai pour y être traduits en justice.
La menace a fortement diminué après que les marines internationales ont envoyé des navires de guerre et que les navires commerciaux ont déployé des gardes armés.