Crise Bénin-Niger : le Président Talon favorable à un "rétablissement rapide du dialogue"

Crise Bénin-Niger : le Président Talon favorable à un "rétablissement rapide du dialogue"

Les anciens présidents béninois, Boni Yayi et Nicéphore Soglo, médiateurs dans la crise, ont rencontré Patrice Talon lundi.
Le président béninois Patrice Talon assiste à une déclaration conjointe avec le président français au palais de l'Élysée à Paris, France. REUTERS/Philippe Wojazer

Le président béninois Patrice Talon est favorable à un "rétablissement rapide du dialogue" avec les autorités nigériennes. C’est le principal message contenu dans un communiqué conjoint publié dans la soirée de lundi par les cellules de communication des anciens présidents béninois Boni yayi et Nicéphore Soglo.

Ils ont rencontré le Chef d’Etat béninois dans l’après-midi du lundi 1er juillet pour le compte de la mission de médiation qu’ils ont personnellement engagée pour la résolution de la crise diplomatique entre Porto-Novo et Niamey.

Le communiqué indique que "le Président de la République du Bénin et les anciens présidents ont convenu au cours de l’audience, des diligences à mener pour un rétablissement rapide du dialogue souhaité par toutes les parties".

Le texte ajoute aussi que la médiation des deux anciens présidents béninois a créé les conditions pour un rapprochement rapide des positions des deux pays.

La rencontre de lundi entre le président Talon et ces prédécesseurs fait suite à une mission que Boni Yayi et Nicéphore Soglo ont menée au Niger du 24 au 27 juin.

Ils ont notamment été reçus en audience par le président nigérien, le général Abdourahmane Tiani, avec qui, ils ont aussi discuté des conditions de retour à la normale entre Porto-Novo et Niamey.

Depuis le coup d'État du 26 juillet dernier contre le président Mohamed Bazoum, les relations entre le Niger et le Bénin se sont détériorées. Les autorités béninoises avaient appliqué la décision de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) en fermant leur frontière avec le voisin nigérien.

Quand l'organisation régionale avait décidé de lever ses sanctions contre le Niger, les autorités nigériennes ont refusé de rouvrir leur frontière avec le Bénin, accusant ce pays d'abriter des bases militaires françaises. Malgré le démenti des autorités béninoises, Niamey n'a pas changé de position.

La tension est montée d'un cran quand la police béninoise avait arrêté cinq agents nigériens envoyés pour assister au chargement du pétrole brut nigérien au port béninois de Sèmé-Kpodji.

Le Niger a arrêté l'envoi de son pétrole brut vers le Bénin, malgré la libération des cinq agents, dont trois ont été jugés et condamnés à dix-huit (18) mois de prison avec sursis par la justice béninoise.

AA