Le ministre béninois de l'Energie Samou Seïdou Adambi n'a pas pu rencontrer le président de transition du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, à qui il devait remettre un message du président béninois Patrice Talon.
"J'étais porteur d'un message du président de la République, Son Excellence Monsieur Patrice Talon, à son homologue et frère nigérien Tiani Abdourahamane qui n'a pas pu me recevoir pour prendre ce message-là", a indiqué le ministre dans une déclaration faite mercredi soir devant la presse béninoise.
Adambi s'est déplacé à Niamey pour une rencontre avec les parties nigérienne et chinoise au sujet du pipeline par lequel la société chinoise WAPCO exporte le pétrole brut nigérien à partir du port béninois de Sèmé.
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"Le Bénin continuera à jouer son rôle dans les relations bilatérales avec le Niger et ses obligations par rapport au projet du pipeline", a assuré le ministre précisant que c'est au président Talon d'apprécier le fait qu'il n'ait pas pu rencontrer le président nigérien. Aucune réaction n'a été enregistrée du côté de la présidence nigérienne, suite à la' déclaration du ministre béninois, jeudi à 11h GMT.
Relations tendues
Depuis le coup d'État du 26 juillet dernier, les relations entre le Niger et le Bénin sont tendues.
Malgré la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), le Niger continue à maintenir sa frontière fermée avec le Bénin. Niamey accuse Cotonou d'abriter des bases militaires françaises dans le nord du Bénin, près de la frontière nigérienne.
Dans des déclarations faites à Anadolu, des officiels français et béninois ont démenti ces accusations.
En réaction au maintien de la fermeture de la frontière nigérienne, le Bénin avait bloqué, en avril, l'embarquement du pétrole brut nigérien à partir de son port de Sèmê, avant de suspendre cette décision quelques jours plus tard.