Les services vétérinaires de Côte d'Ivoire ont annoncé trente-cinq (35) décès dus à la rage depuis le début de l'année.
Plus de 50% des victimes sont des enfants de moins de 15 ans, précise une note transmise à APA. 20 cas de chiens enragés ont été recensés dans le pays et 35 décès, rapporte la même source.
La ville de Bouna, située dans le nord-est ivoirien, a abrité le samedi 28 septembre 2024, la célébration officielle de la Journée mondiale de lutte contre la rage autour du thème "Ensemble, brisons l’ignorance et la négligence pour zéro mort de rage".
Dr Kanga Kouamé, chargé des programmes du bureau pays de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, a réitéré à cette occasion, l’engagement de son institution à soutenir les efforts du gouvernement dans la lutte contre la rage.
Avec l’aide du gouvernement américain, à travers l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD), la FAO contribue à renforcer les capacités de la Côte d’Ivoire dans les domaines de la formation.
Cette journée a été précédée par une projection de film à Bromacoté, un village dans la périphérie de Bouna, ainsi que des séances des formations certifiantes à Bouna sur la rage pour les leaders communautaires, les enseignants des écoles et lycées, et les agents des services vétérinaires et de la santé.
Dr Kallo Vessaly, le directeur des services vétérinaires (DSV) a rappelé que la rage est une maladie hautement mortelle. Après l’apparition des signes de la maladie chez un sujet humain comme animal, elle conduit inexorablement vers la mort.
Pour prévenir cette zoonose majeure, le gouvernement ivoirien et ses partenaires, dont la FAO à travers son Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) et l’USAID mettent un accent sur la sensibilisation des communautés.
Elle porte essentiellement sur les risques de cette maladie et la vaccination des animaux de compagnies (chiens, chats).
Ouattara Franck, résident à Bouna qui s’est aussitôt rapproché des services de la DSV pour faire vacciner son chien explique qu'il "ne savais pas que la rage pouvait conduire à la mort".
"Je sais que Milou, mon chien ne présente pas de signe de rage. Mais je préfère ne pas courir de risque et le faire vacciner "a-t-il dit.
Une campagne de vaccination gratuite des animaux domestiques, engagée lors de la Journée mondiale de lutte contre la rage, se poursuit jusqu’au 5 octobre 2024 dans cette Région du Bounkani.