La police scientifique congolaise apporte une précision sur l’origine des balles tirées sur Okende.
La semaine dernière, le parquet de Kinshasa avait informé les journalistes qu’un premier suspect avait été arrêté en lien avec l’assassinat de l’opposant.
"Les résultats en matière d'expertise peuvent vous être fournis aujourd'hui, et nous pouvons encore en discuter. Nous demandons actuellement une contre-expertise" a déclaré Firmin Mvonde Mambu, procureur général près la Cour de cassation.
"La Police scientifique nous a confirmé que la balle tirée sur la victime est partie de l'arme trouvée près du corps", a ajouté M. Mambu.
Le corps sans vie de l’ancien député Cherubin Okende, porte-parole d’Ensemble pour la République, a été retrouvé criblé de balles dans sa voiture sur une avenue de Kinshaha, la capitale, la semaine dernière.
Chérubin Okende était porté disparu depuis la veille de la découverte de son corps.
"Cette arme appartient au suspect (son garde du corps). Le suspect nous a fait beaucoup de déclarations, mais ses déclarations ne sont pas constantes" ajouté M. Mambu.
Hier dans une messe à Kinshasa, en mémoire de l’Ex-ministre des transports congolais, le cardinal Fridolin ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, a déclaré que le meurtre du député Chérubin Okende était un acte prémédité.
M. Mambu affirme avoir saisi les téléphones du défunt des mains de son garde du corps et du chauffeur. Ces personnes étaient en contact avec la victime dans les heures qui ont précédé et ont suivi sa mort.
Le cardinal Ambongo a souhaité plusieurs fois dans son homélie que le meurtre de Chérubin Okende ne soit pas impuni.
M. Mambu rappelle que tous ces téléphones sont en train d'être passés au crible par les experts et annonce que "plusieurs personnes sont interpellées".
Jusqu'à fin 2022, Okende occupait le poste de ministre des transports. Il était également porte-parole du parti ''Ensemble pour la République'', de l’opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle.
Pour sa part, l’opposition a dénoncé un "assassinat politique" dans un climat général de tensions politiques à cinq mois des élections générales prévues le 20 décembre.