"En date du 25 février 2024 vers 21:30, des terroristes du groupe Red Tabara armés de fusils ont attaqué un ménage en plein deuil, dans la localité de Buringa en commune Gihanga, province de Bubanza nord-est)", indique un communiqué de la Présidence du Burundi.
Des crépitements d’armes et des explosions ont été entendus dans le village de Buringa dans la commune de Gihanga en province de Bubanza, ajoute la même source.
Le Communique souligne que cette attaque "lâche" a occasionné des dégâts humains et matériels dont neuf civils tués et incendié un véhicule corbillard de la région.
Le gouvernement du Burundi condamne "cet acte ignoble et barbare dirigé contre une population innocente surprise en pleine circonstance de deuil".
Redoubler de vigilance
Le 22 décembre 2023, le gouvernement burundais a accusé des rebelles du mouvement RED-TABARA d’avoir perpétré une attaque armée "contre des civils" à l’ouest de la province de Bujumbura qui jouxte l’est de la République démocratique du Congo.
"Le Burundi réitère son engagement à préserver la paix et la sécurité, et ainsi demande aux comités mixtes de sécurité de redoubler de vigilance, afin de prévenir et déjouer de tels actes qui ne faillent qu’endeuiller le peuple burundais", réitère le communiqué présidentiel du Burundi.
Selon le gouvernement burundais, au moins 20 personnes dont 12 enfants ont été tuées lors de cette attaque revendiquée le lendemain par RED-TABARA.
Créé en 2011 et fort de près d’un millier de combattants, le mouvement RED-TABARA, (Résistance pour un État de Droit au Burundi), est une faction armée burundaise particulièrement active depuis le début de la crise politique de 2015.
Ndayishimiye prêt à dialoguer
Ce groupe terroriste est accusé d'être responsable de plusieurs attaques meurtrières et d'embuscades au Burundi depuis la crise née de la contestation du 3ᵉ mandat du défunt président Pierre Nkurunziza en 2015.
Dès sa prise de fonctions en juin 2020, le nouveau président Evariste Ndayishimiye s'est dit à plusieurs reprises prêt à dialoguer avec ce mouvement. Mais RED-TABARA rejette cette main tendue tout en posant comme préalable "la négociation des conditions d'organisation d'élections démocratiques, libres, inclusives et transparentes".
"Le Burundi appelle tous les burundais de faire front commun contre toute forme de terrorisme, et à communiquer aux autorités compétentes tout mouvement suspect. La préservation de la paix est une responsabilité citoyenne et patriotique", conclut le communiqué.