L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), un des principaux partis de l'opposition burkinabè, a annoncé samedi, l’enlèvement vendredi, par des "hommes encagoulés en plein Ouagadougou", d’un de ses anciens députés du nom de Issouf Nikièma.
L’UPC "informe l’opinion publique nationale et internationale que son leader de la jeunesse dans la région du Centre, membre de son Bureau politique national et ancien député-maire de Komsilga, Honorable Issouf Nikièma a été enlevé par des hommes encagoulés en plein Ouagadougou ce vendredi 21 juillet 2023", a écrit le parti politique dans un communiqué.
L’homme politique se rendait à la prière de vendredi quand il a été enlevé, a précisé son parti qui a condamné "fermement cet enlèvement contraire à l’Etat de droit", et exiger sa libération "immédiate".
"Notre parti ignore, à ce stade, les raisons et les auteurs de cet acte crapuleux. Il exige des autorités compétentes, garantes de la liberté des citoyens et du respect de leurs droits, de situer rapidement l’opinion nationale et internationale sur la question", a écrit le Secrétariat national à l’information et à la communication de l’UPC.
Vendredi, peu après l’annonce de l’enlèvement de l’homme politique, des centaines de jeunes sont descendus dans les rues de son quartier à Ouagadougou, pour manifester leur mécontentement.
Les autorités judiciaires burkinabè n’ont pas immédiatement commenté les faits.
L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), formation politique ayant soutenu l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré en 2022, est dirigé par l’ancien ministre de la réconciliation Zéphirin Diabré.