La fermeture de la frontière terrestre entre le Bénin et le Niger perturbe les activités des transporteurs par camion du Bénin. D'après le président du syndicat des transporteurs et importateurs, le parc de Malanville à la frontière bénino-nigérienne, ne peut accueillir les camions en partance pour le Niger, en raison de sa capacité d’accueil limitée à de 200 camions.
Le secrétaire général de la coopérative des transporteurs du Bénin, Abdoulaye Aminou révèle qu’au moins 600 camions en provenance du port de Cotonou pour le Niger sont aussi bloqués à la frontière entre les deux pays.
300 autres camions quittant le Niger pour le port de Cotonou sont aussi retenus à la frontière, du côté nigérien.
Le Niger est un pays continental, sans façade maritime. L'essentiel de ses échanges commerciaux avec l’extérieur se font par le port de Cotonou au Bénin.
La valeur des importations des produits nigériens par le Bénin est estimée à 17 millions de dollars, près de 10 milliards de francs CFA, d’après les statistiques officielles.
La colère des camionneurs
Les camionneurs qui s’expriment dans les médias béninois sont remontés contre cette situation.
D’aucuns redoutent même que le Niger abandonne le port de Cotonou au profit d’un autre port pour faire transiter ses marchandises.
Les pays de la CEDEAO ont décidé d’isoler économiquement le Niger pour obliger le président auto-proclamé général Abdourahmane Thiani de restituer le pouvoir au président déchu, Mohamed Bazoum.
Des huit pays qui partagent des frontières commune avec le Niger, seuls le Nigeria et le Bénin ont décidé d’appliquer les sanctions économiques en tant que membres de la CEDEAO.