Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, a prêté serment, mardi, devant les membres du Conseil constitutionnel lors d’un audience publique organisée à la salle des expositions du Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
"Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de Président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine”, a déclaré le 5ème président élu le 24 mars avec 54,28 % des voix, au premier tour."
Après avoir prêté serment, le Grand chancelier de l’Ordre national, lui a fait porter au cou le grand collier de la grande maitrise de l’ordre national.
Bassirou Diomaye Faye, devient le cinquième président de la République du Sénégal.
La cérémonie s'est déroulé en présence de chefs d’Etat, de ministres des Affaires étrangères et présidents d’institutions du continent africain.
Il s’agit principalement des présidents de la République de Gambie, Adama Barro, de celui de la Guinée Bissau, Umaru Cissokho Umballo, ainsi que de leurs homologues de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, de la Guinée et de la Mauritanie.
Faye, 44 ans, devient non seulement le plus jeune président élu du Sénégal, mais aussi de toute l'Afrique.
Plusieurs dirigeants africains, dont le Nigérian Bola Ahmed Tinubu, ont assisté à la cérémonie dans la ville nouvelle de Diamniadio, près de la capitale Dakar.
La passation officielle des pouvoirs avec le président Macky Sall aura ensuite lieu au palais présidentiel de Dakar.
M. Faye faisait partie d'un groupe d'opposants politiques libérés de prison dix jours avant le scrutin présidentiel du 24 mars dans le cadre d'une amnistie annoncée par M. Sall, qui avait tenté de retarder le vote.
Ancien inspecteur des impôts
La campagne de M. Faye a été lancée alors qu'il était encore en détention.
Faye, musulman pratiquant issu d'un milieu modeste, avec deux femmes et quatre enfants, représente une nouvelle génération de jeunes politiciens.
L'ancien inspecteur des impôts deviendra le cinquième président de l'État ouest-africain depuis son indépendance de la France en 1960.
En collaboration avec son mentor Ousmane Sonko, qui n'a pas pu participer à l'élection, M. Faye a énoncé ses priorités dans son discours de victoire : réconciliation nationale, atténuation de la crise du coût de la vie et lutte contre la corruption.
Le leader du mouvement contestataire s'est engagé à restaurer la souveraineté nationale sur des actifs clés tels que les secteurs du pétrole, du gaz et de la pêche.