La Chine envoie régulièrement ses militaires dans les zones aériennes et les eaux proches de l'île afin de faire valoir ses revendications de souveraineté. / Image/Autre.

Le ministère taïwanais de la défense a déclaré dimanche avoir repéré 35 avions militaires chinois, dont des chasseurs et des bombardiers, volant vers le sud de l'île en route pour des exercices dans le Pacifique, ce qui constitue le deuxième jour consécutif où le ministère signale de telles activités.

La Chine, qui considère Taïwan, gouvernée démocratiquement, comme son propre territoire malgré les fortes objections du gouvernement de Taipei, envoie régulièrement ses militaires dans les zones aériennes et les eaux proches de l'île afin de faire valoir ses revendications de souveraineté.

Le ministère chinois de la défense n'a pas répondu à une demande de commentaire sur ces missions, signalées quelques jours seulement avant l'élection présidentielle américaine de mardi.

Les États-Unis sont tenus par la loi de fournir à Taïwan les moyens de se défendre et leurs ventes d'armes à Taipei, notamment un système de missiles d'une valeur de 2 milliards de dollars annoncé le mois dernier, exaspèrent Pékin.

Le ministère taïwanais de la défense a déclaré qu'à partir de 09h00 dimanche (01h00 GMT), il avait détecté 37 avions militaires chinois, dont des chasseurs J-16, des bombardiers H-6 à capacité nucléaire et des drones.

Parmi ces appareils, 35 ont volé vers le sud-ouest, le sud et le sud-est de Taïwan dans le Pacifique occidental pour effectuer des entraînements à longue portée, a déclaré le ministère, ajoutant qu'il avait envoyé ses propres forces pour surveiller la situation.

Samedi, le ministère a déclaré que la Chine avait effectué une autre "patrouille conjointe de préparation au combat" avec des navires de guerre et des avions près de Taïwan.

Le mois dernier, la Chine a organisé de vastes manœuvres de guerre autour de Taïwan, en guise d'avertissement aux "actes séparatistes", condamnées par les gouvernements taïwanais et américain.

Pékin n'apprécie guère le président taïwanais Lai Ching-te, qui a pris ses fonctions en mai, le qualifiant de "séparatiste". Celui-ci affirme que seul le peuple taïwanais peut décider de son avenir et a proposé à plusieurs reprises des pourparlers avec Pékin, qui ont été rejetés.

Reuters