Israël en guerre à Gaza après l'attaque surprise du Hamas / Photo : AFP

Dans la deuxième année de la guerre d'Israël à Gaza, Tel-Aviv a découpé Gaza en quatre corridors militaires dans le but de la fragmenter et de consolider son contrôle sur ce territoire palestinien.

Les corridors :

– Mefalsim (Jabalia), qui sépare le nord de Gaza de la ville de Gaza ;

– Netzarim, qui divise le territoire en régions nord et sud ;

- Kissufim, situé entre la ville de Deir al-Balah, dans la région centrale de Gaza, et Khan Younès, au sud ;

- Philadelphie, isolant Gaza de la frontière égyptienne.

Depuis l'escalade des offensives militaires israéliennes au cours du dernier mois, Tel-Aviv s'est concentré sur la création de ces corridors pour isoler les compartiments locaux de Gaza, déplacer ses habitants et ouvrir la voie à une occupation militaire prolongée.

Mefalsim (Jabalia)

Selon les médias israéliens, de nouvelles cartes publiées le 10 novembre ont révélé la création d'un corridor militaire séparant Jabalia, dans le nord de Gaza, de la ville de Gaza. Ce corridor s'étend de l'est de Jabalia jusqu'à la côte méditerranéenne près de Beit Lahia.

Depuis le 5 octobre dernier, l'armée israélienne mène des opérations quotidiennes pour démolir des maisons et renforcer son contrôle sur cette zone.

Bien qu'Israël nie mettre en œuvre le soi-disant « plan des généraux » pour la dépopulation du nord de Gaza afin de faciliter le retour de colons israéliens illégaux, les actions militaires sur le terrain prouvent le contraire.

Netzarim

Établi au début de l'invasion terrestre israélienne le 27 octobre, le corridor de Netzarim coupe Gaza horizontalement d'est en ouest, divisant Gaza en régions nord et sud.

Initialement étroit, le corridor a été élargi à 7 kilomètres de large et 8 kilomètres de long, couvrant une superficie totale de 56 kilomètres carrés.

Des efforts de construction, notamment des routes, des positions militaires fortifiées et des infrastructures, indiquent des plans pour une présence permanente dans ce corridor.

Le 20 novembre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a visité le corridor accompagné du ministre de la Défense Israël Katz, du chef d'état-major Herzi Halevi et du directeur du Shin Bet Ronen Bar.

Netanyahu a juré que le Hamas ne reprendrait pas le pouvoir à Gaza.

Kissufim

En cours de construction, ce corridor relie Deir al-Balah à Khan Younès. L'armée israélienne y mène des opérations répétées, détruisant maisons et infrastructures.

Philadelphie

Complété en juin, ce corridor longe la frontière égyptienne. Israël y justifie ses actions en affirmant vouloir empêcher la contrebande d'armes via des tunnels.

Destruction massive et crise humanitaire

Cette guerre, qualifiée de génocidaire, a entraîné la mort de plus de 44 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, et blessé plus de 104 000.

Jeudi, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions à Gaza.

TRT Afrika et agences