Selon Donald Trump, personne ne connaît l’avenir de la Syrie mais il estime que la Turquie détient les clés.
“Al Assad était un boucher, regardez ce qu’il a fait aux enfants“, a-t-il déclaré au sujet de Bachar Al Assad qui a dirigé la Syrie pendant 25 ans avant d’être renversé par les forces de l’opposition.
Le président américain élu n’a pas précisé s'il comptait retirer les troupes américaines stationnées au Nord-Est de la Syrie lorsqu’il entrera en fonction. Au lieu de donner une réponse directe, il a loué l’intelligence du président turc Erdogan.
Il a salué la Turquie comme “une force majeure” et s’est félicité de sa relation personnelle avec le président Erdogan.
"Erdogan est quelqu'un avec qui je m'entends très bien", a indiqué Trump aux journalistes, ajoutant qu'Ankara a "construit une armée très forte et puissante".
Pour Trump, la Turquie “va détenir la clé” de la Syrie post-Assad. “En fait, je ne pense pas que vous ayez entendu cela de la part de qui que ce soit d’autre, mais j’ai été assez doué pour les prédictions”, a affirmé Trump.
Les États-Unis et leur soutien au PKK
De nombreux analystes et commentateurs ont, en effet, conclu que la Turquie émerge comme ayant le plus d’atouts dans sa main après les récents événements en Syrie. Les États-Unis ont établi pendant longtemps un partenariat avec les forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par le PKK pour leur soi-disant lutte contre Daesh.
Le partenariat a été critiqué par la Turquie. Les YPG, la branche syrienne de l’organisation terroriste PKK, dirigent les FDS. Le soutien de Washington au groupe a considérablement exacerbé les tensions entre les deux alliés au sein de l'OTAN.
Depuis la chute de Bachar Al Assad, des affrontements ont lieu entre le YPG et l’armée nationale syrienne. Le PKK est considéré comme un groupe terroriste par les États-Unis et la Turquie.