Le gouvernement iranien a assuré lundi dans un communiqué que le décès du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère n'allait pas entraîner "la moindre perturbation dans l'administration" du pays.
"Le président du peuple iranien, travailleur infatigable, (...) a sacrifié sa vie pour la nation", a réagi le gouvernement. "Nous assurons à la nation loyale qu’avec l'aide de Dieu et le soutien du peuple, il n'y aura pas la moindre perturbation dans l'administration du pays", a-t-il ajouté.
Dès la confirmation de la mort de Raïssi et des membres de sa délégation dans le crash de l’hélicoptère les transportant dans la province iranienne de l'Azerbaïdjan oriental, les messages de soutien et de condoléances ont afflué.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé lundi ses condoléances au peuple iranien suite au décès du président iranien Ebrahim Raisi, soulignant qu'Ankara se tiendra aux côtés de l'Iran "en ces temps difficiles et tristes comme elle l’a fait à plusieurs reprises auparavant".
Dans un message sur X, Erdogan a prié pour la miséricorde de Dieu envers Raïssi et tous ceux qui ont péri dans l’accident.
“Je prie pour la miséricorde de Dieu envers le président iranien Ebrahim Raisi et ceux qui sont décédés dans l’accident”, a-t-il dit.
Il a exprimé ses “ plus sincères condoléances “ au peuple et au gouvernement iraniens, notamment au chef religieux du pays, l’ayatollah Ali Khamenei, ainsi qu’aux familles des défunts.
"La Turquie sera aux côtés de notre voisin iranien dans ces moments difficiles et tristes, comme nous l'avons fait à plusieurs reprises", a ajouté le président.
Plus tôt dans la journée, le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan, a affirmé que la mort du président iranien et de son ministre des Affaires étrangères a profondément attristé la Turquie.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue pakistanais Ishaq Dar à Islamabad, Fidan a assuré que la Turquie continuera “à soutenir l’Iran de toutes les manières possibles”.
Messages de soutien et de condoléances
Le président russe Vladimir Poutine a rendu hommage lundi au président iranien le qualifiant de "politicien remarquable" et de "véritable ami" de la Russie.
"Ebrahim Raïssi était un politicien remarquable (...) En tant que véritable ami de la Russie, il a apporté une contribution personnelle inestimable au développement des relations de bon voisinage entre nos pays et a déployé de grands efforts pour les élever au niveau du partenariat stratégique", a indiqué le président russe, dans un télégramme de condoléances diffusé par le Kremlin.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a lui salué lundi la mémoire du président iranien, Ebrahim Raïssi, et de son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, également tué dans l'accident, soulignant qu'ils avaient été des "amis" de la Russie.
Charles Michel, le président du Conseil de l’Union européenne a exprimé sur X les “sincères condoléances” de l’UE suite au décès du président iranien et de son ministre des Affaires étrangères, “ainsi que d'autres membres de leur délégation et de leur équipage”. “Nos pensées vont aux familles des victimes”, écrit-il.
Du Caire à Ryad, en passant par Abou Dhabi, Damas, Doha, Aman, Rabah, Alger,Tunis Les pays arabes se sont dans l’ensemble montré affligé par la mort du président iranien en compagnie du ministre des Affaires étrangères et d’autres officiels.
Le Pakistan a pour sa part décrété lundi une journée de deuil suite à la mort du président de la République islamique, Ebrahim Raïssi, dans un accident d'hélicoptère.
"Le Pakistan va observer une journée de deuil et le drapeau sera en berne" en "solidarité avec l'Iran", pays "frère", a écrit le Premier ministre, Shehbaz Sharif, sur le réseau social X. "L'immense nation iranienne surmontera cette tragédie avec son courage habituel", a-t-il ajouté, alors qu'Islamabad avait accueilli en grandes pompes le dirigeant iranien fin avril.
De son côté, le premier ministre indien Narendra Modi s'est dit "profondément attristé et choqué par la disparition tragique" du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère.
"Je présente mes sincères condoléances à sa famille et au peuple iranien", a écrit M. Modi sur le réseau social X, ajoutant que l'Inde était "aux côtés de l'Iran en ce moment de tristesse".
En Irak, le premier ministre Mohammed Shia' Al-Sudani a exprimé “ses plus sincères condoléances au gouvernement iranien et à son peuple pour la mort tragique du président Ebrahim Raisi et de ses compagnons dans un accident d'hélicoptère", a déclaré le bureau des médias du premier ministre irakien dans un communiqué.
“Nous exprimons notre sincère sympathie au guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, ainsi qu'au gouvernement et au peuple iraniens”, a indiqué Al-Sudani.
"Nous exprimons notre solidarité avec le peuple iranien et nos frères de la République islamique face à cette douloureuse tragédie", a-t-il ajouté.
En Amérique latine, le président vénézuélien a lui aussi présenté ses condoléances à l'Iran et à son guide suprême Ali Khamenei pour le décès de son homologue iranien Ebrahim Raisi, affirmant qu'il était un “ ami inconditionnel “ du Venezuela.
Maduro s'est dit “ choqué “ par le décès de Raïssi, élu en 2021.
"Cilia, qui est un ami de son épouse, et moi sommes "profondément attristés" d'avoir dû dire au revoir à une personne exemplaire, un leader extraordinaire du monde, un excellent être humain, un défenseur de son peuple souverain et un ami inconditionnel de notre pays“, a déclaré Maduro sur X.
Le mouvement de résistance palestinien a lui aussi exprimé sa tristesse suite à la mort du président iranien, et a rendu hommage à son “soutien à la résistance palestinienne et les efforts incessants de solidarité“ avec les Palestiniens depuis le début de la guerre en cours à Gaza.
“Nous partageons la tristesse et la douleur du peuple frère iranien“ après cet accident ayant coûté la vie au président Raïssi, à son ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et à d'autres responsables de la République islamique, a affirmé le Hamas.
“Le président martyr était pour nous un grand frère, un appui solide (..) et un protecteur des mouvements de résistance”, a réagi le Hezbollah.
Israël qui a notoirement de mauvaises relations avec l’Iran n’a pas officiellement réagi. Mais un officiel israélien contacté par Reuters a assuré que son pays n’est pas impliqué dans l’accident qui a coûté la vie au président iranien.
Selon la Constitution iranienne, le premier vice-président – Mohammad Mokhber – assumera les pouvoirs de présidence avant les élections qui auront lieu dans un délai de 50 jours.