La Turquie se prépare à d'importantes élections municipales prévues pour dimanche, la phase de campagne devant s'achever le 30 mars, un jour avant les élections.
Les électeurs de toute la Turquie choisiront les maires, les maires de district et les responsables locaux (mukhtars) des villages et des quartiers.
Avec 35 partis politiques participant aux élections, le Conseil électoral suprême (YSK) a déterminé que la capacité de chaque bureau de vote pour les élections générales des autorités locales sera de 350 électeurs chacun.
Cette décision est basée sur le fait que les électeurs d'un même bureau de vote participeront à au moins deux types d'élections.
Nous détaillons le processus complexe visant à garantir des élections libres et équitables en Turquie, à l’intention de nos lecteurs.
La conduite des élections
Le YSK a mis en place un système qui garantit l'intégrité du vote, dès les isoloirs.
Dans chaque bureau de vote, un comité de cinq membres, comprenant des représentants du YSK et des partis politiques dominants, a été mis en place. Ce comité vérifie l'identité des électeurs pour s'assurer que leur nom figure bien sur la liste électorale. Cela permet d'éviter qu'une personne vote deux fois et également d'établir un consensus entre les partis sur le résultat.
Les partis politiques, y compris le parti de la justice et du développement (AK) au pouvoir et le parti républicain du peuple (CHP) dans l'opposition, enverront des dizaines de milliers d'observateurs dans ces bureaux de vote.
Des milliers d'observateurs suivront les élections
Avant les élections, les partis recrutent des milliers de volontaires, spécialement à cette fin. Ces représentants sont autorisés à accompagner les urnes.
Outre les représentants des partis et les fonctionnaires du YSK, les organisations non gouvernementales ont leurs volontaires pour surveiller le scrutin.
Lorsque le dépouillement commence, des volontaires des partis politiques sont présents dans les bureaux de vote pour le superviser. Ils peuvent comptabiliser les votes, prendre des photos et transmettre les informations aux responsables des partis.
Ce qui rend le processus électoral encore plus transparent, c'est la présence d'observateurs indépendants, dont une équipe de 40 membres du Conseil de l'Europe et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), venus à l'invitation du gouvernement.
L'indépendance de l'YSK a été réaffirmée au début du mois, lorsqu'elle a refusé la demande du gouvernement concernant les données relatives à la localisation des urnes, avant les élections. L'opposition n'était pas favorable à ce que l'YSK partage l'emplacement des isoloirs avec le ministère de l'Intérieur à un moment aussi crucial.
Cela montre que les autorités électorales travaillent indépendamment de toute influence politique et de toute ingérence gouvernementale.
Pour éviter toute confusion, seule l'agence officielle Anadolu est autorisée à publier les résultats des élections.