Le directeur de la communication turque dénonce la campagne de désinformation israélienne / Photo: AA

S’exprimant lors d'un panel organisé par Anadolu, Altun a accusé Israël de mener une campagne de désinformation orchestrée par l'État afin de dissimuler ses actes brutaux contre les Palestiniens, dans la bande de Gaza.

Il a souligné le rôle crucial de l'agence Anadolu dans la collecte de preuves et la sensibilisation à ces crimes, déplorant la complaisance de certains médias occidentaux face à ces événements.

Altun a affirmé qu’avec le travail fourni sur le terrain et les images recueillies, la Turquie continuera “à documenter les massacres d'Israël non pas comme 'présumés' mais comme preuves concrètes et crimes de guerre avérés”.

Le panel, intitulé "Le génocide à Gaza : Nouvelles preuves", a examiné les crimes de guerre commis par Israël à travers le prisme du droit international. Des journalistes et des universitaires ont analysé en détail les dimensions juridiques et humanitaires de la situation à Gaza, mettant en lumière la responsabilité d'Israël devant la Cour internationale de Justice.

Soulignant le rôle crucial des journalistes d'Anadolu qui ont documenté les atrocités israéliennes à Gaza depuis le début du conflit, Altun a affirmé que leurs photographies ont été utilisées comme preuves devant la CIJ, contribuant ainsi à mettre en lumière les crimes commis par Israël et à demander justice pour les victimes palestiniennes.

“Aujourd'hui, Israël commet un crime de génocide majeur à Gaza. Israël a commis et continue de commettre de nombreux crimes graves reconnus par le Statut de Rome, notamment celui de génocide” a lancé le chef de la communication.

Altun a souligné la nécessité de ne pas rester indifférent face à ces crimes, appelant à une action collective pour mettre un terme à la désinformation et à l'impunité d'Israël. Il a affirmé que la vérité prévaudrait, malgré les efforts déployés par Israël pour manipuler l'opinion publique mondiale.

“Le génocide n'est pas simplement une activité de massacre de masse. Le génocide est une attaque globale contre l'existence matérielle et spirituelle d'un peuple. Israël ne massacre pas seulement les personnes vivant à Gaza collectivement mais commet également un génocide culturel pour détruire l'existence spirituelle de la région”, a tonné Altun.

Il a également souligné que les attaques israéliennes sur la zone de Rafah, “sont un exemple flagrant de sa politique génocidaire”.

Soulignant les efforts d'Israël pour dissimuler ses massacres dans la bande de Gaza, Altun a affirmé qu’Israël mène une campagne de “désinformation totale”, orchestrée par l'État lui-même, pour “normaliser la brutalité et la barbarie qu'il impose aux Palestiniens”.

“Si nous devenons insensibles, les vérités et les faits seront remplacés par des mensonges et des fausses informations. Si nous devenons insensibles, nous aurions normalisé les crimes d'Israël et empêché leur punition”, a-t-il lancé.

Altun a précisé que le centre de lutte contre la désinformation a révélé près de 200 tentatives de désinformation par Israël depuis le 7 octobre 2023, saluant les travaux du Centre turc de lutte contre la désinformation de la Direction des communications de Turquie.

Altun a rappelé qu'Israël cible directement et tue des journalistes qui tentent de transmettre la vérité dans la région, précisant que 75% des journalistes tués en 2023 ont perdu la vie à Gaza.

“Nous ferons tout notre possible pour empêcher les activités d'Israël visant à dissimuler la vérité et à déformer la réalité de réussir”, a-t-il promis tout en critiquant les médias occidentaux qui fournissent “des efforts intenses pour rendre les massacres d'Israël invisibles”.

Panel sur Gaza

Anadolu a accueilli ce mardi un panel qui a discuté des crimes de guerre commis par Israël, analysés à travers le prisme du droit pénal international.

Le panel, intitulé “Le génocide à Gaza : Nouvelles preuves”, s'est tenu au siège d'Anadolu dans la capitale Ankara et a examiné en détail toutes les dimensions de l'affaire devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye, aux Pays-Bas.

Le panel comprenait des journalistes et des universitaires.

Les reporters d'Anadolu ont documenté et rendu publics les crimes de guerre commis par Israël contre Gaza depuis le 7 octobre, avec des photographies prises par des photojournalistes d'Anadolu utilisées comme preuves devant la CIJ.

Les images ont été compilées dans un livre intitulé "Preuves" et présentées au public.

Ces travaux sont intervenus suite à l’offensive meurtrière qu’Israël a lancée sur la bande de Gaza après une attaque du Hamas le 7 octobre. Le bombardement israélien qui a suivi a tué plus de 29 000 personnes et en a blessé plus de 69 000 autres.

La guerre israélienne contre Gaza a poussé 85% de la population du territoire à se déplacer à l'intérieur, dans un contexte de pénuries aiguës de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% de l'infrastructure de l'enclave a été endommagée ou détruite, selon l'ONU.

Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision intérimaire en janvier a ordonné à Tel Aviv de cesser les actes génocidaires et de prendre des mesures pour garantir que l'assistance humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.

AA