La Turquie a annoncé qu'elle soumettra une requête pour se joindre à l'affaire de génocide contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
A l'issue d'une réunion du cabinet à Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que son pays met tout en œuvre pour mettre fin, au plus vite, à la “barbarie” qui a coûté la vie à 40 000 innocents à Gaza au cours des dix derniers mois.
“Peu importe les atrocités commises par ce réseau sanguinaire, elles n'empêcheront ni la Turquie ni le peuple turc de soutenir les Palestiniens”, a-t-il ajouté.
“Notre équipe juridique parlementaire déposera notre requête pour rejoindre l'affaire de génocide contre Israël auprès de la Cour internationale de Justice à La Haye, ce mercredi”, a indiqué le président turc.
Erdogan a déploré que “les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, soient devenues captives d'Israël et d'une poignée de sionistes fanatiques”.
“Aucun résultat positif n'est ressorti des pourparlers de cessez-le-feu. Malgré la position constructive du Hamas, l'administration Netanyahu a démontré, à plusieurs reprises, son intention de poursuivre sa politique de massacres”, a-t-il noté.
Le ministre turc des Affaires étrangères au Caire
Plus tôt, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au Caire, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a annoncé que la Turquie demanderait à se joindre à l'affaire de génocide contre Israël devant la Cour internationale de Justice à La Haye.
Fidan a souligné que ceux qui condamnent la guerre entre la Russie et l'Ukraine adoptent une attitude de “ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire” face à l'occupation continue des terres palestiniennes par Israël.
Il a ajouté que le “principal négociateur des pourparlers de cessez-le-feu à Gaza”, à savoir le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh a été tué par Israël, la semaine dernière, dans un “assassinat perfide”.
Il a également exhorté les “soutiens d'Israël” à “maîtriser leurs alliés”, avertissant que la région ne peut plus tolérer les “provocations” de Tel-Aviv, en référence à ses attaques au Liban et en Iran, qui risquent d'élargir le conflit.
Ankara et Le Caire déploient tous leurs efforts pour empêcher l'escalade de la guerre dans la région, a souligné le ministre turc des Affaires étrangères.
Fidan a entamé sa visite de deux jours en Égypte, dimanche.