Le ministère turc des Affaires étrangères a rejeté une résolution adoptée par la Chambre des députés du Chili, qui reconnaissait les événements de 1915 comme un soi-disant “génocide”, la qualifiant de nulle et non avenue.
"Les parlements n'ont aucune autorité pour interpréter ou porter un jugement sur l'histoire", a déclaré, ce jeudi, le ministère dans un communiqué.
Il a affirmé que la résolution adoptée, mercredi, va à l'encontre de la Convention des Nations unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide, qui stipule que le crime ne peut être déterminé que par un tribunal compétent.
Le ministère a réitéré la position de la Turquie sur les événements de 1915 et a appelé à un examen respectueux et érudit de l'histoire, loin de tout agenda politique.
Déformation d’événements historiques
Mercredi, le ministère turc des Affaires étrangères a rejeté les déclarations “unilatérales” sur les événements de 1915 “qui ont été faites pour satisfaire certains cercles radicaux”.
“Ces déclarations, qui déforment des événements historiques, contredisent également le droit international. La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a clairement déclaré que les événements de 1915 sont un sujet légitime de débat", a déclaré le ministère dans un communiqué.
Concernant les événements de 1915, la Turquie affirme que la mort d'Arméniens dans l'est de l'Anatolie a eu lieu lorsque certains se sont rangés du côté des envahisseurs russes et se sont révoltés contre les forces ottomanes. Une relocalisation ultérieure des Arméniens a fait de nombreuses victimes.
La Turquie s'oppose à la présentation des incidents comme un “génocide”, les décrivant comme une tragédie dans laquelle les deux camps ont subi des pertes.
Ankara a proposé à plusieurs reprises la création d’une commission conjointe d’historiens turcs et arméniens ainsi que d’experts internationaux pour faire face à ce problème.