La situation actuelle à Gaza et en Cisjordanie est "extraordinaire" et "extrêmement dangereuse", a déclaré la délégation turque à la Cour internationale de justice (CIJ) qui s’exprimait dans le cadre de la procédure consultative sur les conséquences juridiques des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.
"Il est alarmant de voir les rapports concernant les plans du gouvernement israélien pour limiter les prières des musulmans au Haram al Sharif pendant le Ramadan", a-t-il indiqué lors des audiences publiques à La Haye, ajoutant que la "rhétorique provocatrice" de certains ministres israéliens est également "inquiétante".
M. Yildiz qui a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à l'acheminement sans entrave de l'aide aux Palestiniens à l'approche du mois sacré du Ramadan, a également réitéré la position d'Ankara concernant la situation dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, soulignant que la Turquie était "profondément préoccupée" par les politiques et pratiques unilatérales d'Israël, qui "violent le statu quo dans le Haram al Sharif".
Il a également noté que la situation qui sévit depuis le 7 octobre "prouve une fois de plus" qu'il ne peut y avoir de paix dans la région si l'on ne s'attaque pas à la cause profonde du conflit de Gaza.
Génocide et crimes de guerre
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice qui a ordonné, dans une décision provisoire rendue en janvier, Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
Plus de 29 000 sont mortes et plus de 69 000 autres ont été blessées depuis qu’Israël a lancé une offensive meurtrière sur Gaza à la suite d'une attaque du Hamas le 7 octobre.
En plus des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité causées par la guerre israélienne contre Gaza, 85 % de la population du territoire ont été forcés à se déplacer à l'intérieur du pays, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.