Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, s'est entretenu au téléphone avec son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, selon un communiqué du ministère turc.
Les récentes attaques contre le Saint Coran en Suède et au Danemark étaient au centre de cet échange.
Les deux leaders ont notamment discuté des relations bilatérales entre les deux pays et plaidé pour une mobilisation urgente de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) afin de prendre des mesures strictes face aux attaques contre le Coran.
Plutôt dans la journée de samedi, Fidan s'est entretenu sur le même sujet avec son homologue pakistanais, Bilawal Bhutto Zardari.
A la suite de la première attaque contre le Saint Coran devant l'ambassade d'Irak à Stockholm, le chef de la diplomatie turque a échangé avec de nombreux responsables du monde musulman pour, comme il l'avait dit précédemment, apporter une réponse organisée à ces attaques afin de faire prendre conscience aux pays occidentaux.
Il avait notamment échangé avec ses homologues irakien, saoudien et égyptien, ainsi qu'avec le Premier ministre du gouvernement d'union nationale libyen, Abdulhamid Dibeybe.
Les ministres ont discuté de la mobilisation de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et des mesures communes à prendre face à la recrudescence des actes islamophobes et des crimes de haine en Europe.
Condamnation internationale
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné l'attaque contre le Saint Coran. Le ministère a condamné ces actions et comportements “irresponsables qui provoquent les sentiments des musulmans, incitent à la haine et menacent la vie pacifique”.
Le ministère a également appelé à l'adoption de lois criminalisant la profanation de symboles considérés comme sacrés par la religion, ainsi qu'à la promotion d'une culture de la paix et de "l'acceptation des autres", et à la prévention de l'extrémisme et du fanatisme.
Le ministère des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite a de son côté souligné “le malaise suscité par l'incapacité à prendre les mesures nécessaires pour empêcher que de telles atteintes ne se reproduisent”.
Par ailleurs, Oman a également condamné l’attaque contre le Coran précisant que de tels actes incitent à la violence et à la haine.
Le Sultanat d'Oman a, à ce titre, exhorté la communauté internationale à "considérer ces actes qui insultent les religions et les croyances, incitent à l'animosité et à la haine" comme un crime.
Jeudi matin, une foule d'Irakiens avait pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad et mis le feu pour protester contre l’autodafé d'un exemplaire du Coran le mois dernier par Salwan Momika, un homme né en Irak qui vit maintenant en Suède.
Le ministère suédois des Affaires étrangères a condamné l'attaque contre son ambassade à Bagdad, la qualifiant de "grave violation" de la convention de Vienne. De nombreux États, dont les États-Unis, la Russie, la Turquie, l'Irak, le Pakistan, l'Indonésie, l'Afghanistan et autres pays musulmans ont également condamné cet attentat.
Après la prise d'assaut de la mission diplomatique de Stockholm, Momika a de nouveau profané un exemplaire du Coran, devant l'ambassade d'Irak en Suède. L'incident de jeudi s'est produit après que l'Irak a averti la Suède qu'elle pourrait rompre ses relations diplomatiques si de telles profanations du Coran se reproduisaient.
Après cette seconde profanation du Coran, Bagdad a finalement déclaré l'envoyé suédois persona non grata.