L'envoyé turc aux Nations unies a exhorté la nouvelle administration en Syrie à prendre le contrôle des camps de personnes déplacées et de détention des terroristes de Daesh.
“Il n'y a pas de place pour Daesh ni pour le PKK/YPG/SDF dans l'avenir de la Syrie”, a déclaré Ahmet Yildiz devant le Conseil de sécurité, mercredi, ajoutant que la Turquie apprécie la détermination de la nouvelle administration à lutter contre le terrorisme.
“Les organisations terroristes dans le nord-est de la Syrie utilisent les camps et prisons de Daesh à des fins de propagande pour justifier leur existence”, a-t-il souligné, mettant en avant la nécessité de transférer la sécurité de ces camps et prisons à la nouvelle administration.
Il a, en outre, fait part de la volonté de la Turquie d’aider la Syrie à prendre le contrôle de ces camps et prisons et appelé la communauté internationale à soutenir le rapatriement des prisonniers de Daesh.
“Mettre fin à l'existence de ces groupes terroristes est une condition préalable pour une Syrie pacifique, indépendante et politiquement unifiée”, a réitéré Yildiz.
Il a également souligné que les éléments étrangers au sein des groupes terroristes devaient être expulsés de Syrie et que “les autres éléments du YPG/PKK devaient déposer toutes leurs armes”.
Appelant à mettre fin à l’exploitation étrangère des ressources naturelles de la Syrie, en particulier le pétrole et le gaz, Yildiz a déclaré : “Ces ressources doivent être restituées à leurs véritables propriétaires, le peuple syrien, afin d’aider à la construction d’une Syrie prospère”.
Le PKK, qui mène une campagne terroriste contre la Turquie depuis 40 ans, est classé comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne. Le YPG est la branche syrienne du PKK.
Depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad en décembre dernier en Syrie, le PKK/YPG tente d’exploiter l’instabilité régionale pour créer un “corridor terroriste” le long de la frontière avec la Turquie.