La Turquie et le Niger ont approuvé un protocole d'accord visant à booster leurs partenariats économiques, en particulier dans le secteur minier. L'accord a été signé mardi lors d'une réunion entre une délégation gouvernementale du Niger et des responsables turcs à Istanbul.
La visite des représentants du Niger, conduits par le ministre des mines de ce pays d'Afrique de l'Ouest, Abarchi Ousmane, s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour renforcer les relations bilatérales.
"Je pense qu'avec cette signature, notre coopération en cours dans le domaine de l'exploitation minière franchira de nouvelles étapes", a déclaré Alparslan Bayraktar, ministre turc de l'énergie et des ressources naturelles, après la signature de l'accord.
"J'espère que cet accord, qui soutiendra le développement des deux pays, sera bénéfique pour nos deux pays", a-t-il ajouté dans un message sur X.
Bayraktar a souligné que la Turquie coopérerait avec le Niger "dans le domaine de l'exploration et de l'exploitation des ressources minérales."
Liens historiques
L'accord devrait permettre d'élargir la coopération afin de soutenir le développement durable dans les secteurs miniers des deux pays et d'encourager les entreprises turques des secteurs public et privé à opérer dans le secteur minier au Niger.
La visite des responsables nigériens intervient à peine trois mois après une visite similaire des responsables turcs, au cours de laquelle le ministre turc de l'énergie et des ressources naturelles, Alparslan Bayraktar, a rencontré son homologue nigérien à Niamey.
Au cours de la réunion de juillet, à laquelle ont également participé les ministres nigériens du pétrole Mahaman Moustapha Barké et de l'énergie Amadou Haoua, les deux pays ont signé la "Déclaration de volonté sur la coopération dans le domaine du pétrole et du gaz naturel".
La Turquie et le Niger entretiennent des liens historiques et culturels depuis l'époque ottomane. Les deux pays ont récemment redoublé d'efforts pour renforcer leurs liens.
Cette évolution intervient alors que les pays occidentaux, notamment l'ancienne puissance coloniale qu'est la France, les États-Unis et l'Allemagne, continuent de perdre du terrain dans la région du Sahel en Afrique, où des changements de gouvernement ont eu lieu depuis 2020.
Plusieurs pays de la région, notamment le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont rompu leurs liens avec l'Occident et se tournent vers de nouveaux partenaires dans les domaines de l'économie et de la sécurité, la Turquie étant l'un des favoris.