Vue du port de Bosaso, dans le Puntland somalien / Photo : Reuters

Les négociations constituent la dernière tentative en date pour rétablir les liens diplomatiques entre les voisins d'Afrique de l'Est, dont les relations se sont détériorées en janvier lorsque l'Éthiopie a accepté de louer 20 km de côtes au Somaliland, en échange de la reconnaissance de l'indépendance de ce dernier.

Mogadiscio a qualifié l'accord d'illégal et a riposté en expulsant l'ambassadeur éthiopien et en menaçant d'expulser les milliers de soldats éthiopiens stationnés dans le pays pour aider à combattre les insurgés.

Les porte-parole du gouvernement somalien, du ministère turc des affaires étrangères et du ministère éthiopien des affaires étrangères n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

Un porte-parole du Somaliland, qui peine à obtenir une reconnaissance internationale bien qu'il se gouverne lui-même et jouisse d'une paix et d'une stabilité comparables depuis sa déclaration d'indépendance en 1991, a déclaré que le Somaliland n'était pas impliqué dans les pourparlers.

L'objectif des négociations n'est pas clair et les attentes d'une résolution sont faibles, ont déclaré deux des fonctionnaires.

"Malgré les rumeurs selon lesquelles la Somalie aurait assoupli sa position en refusant d'engager le dialogue tant que l'Éthiopie n'aurait pas retiré l'accord, il semble peu probable qu'une solution soit trouvée", a précisé l'un d'entre eux.

"Je ne vois pas de solution et je ne m'attends pas à ce que ces pourparlers débouchent sur grand-chose."

La Turquie est devenue un proche allié du gouvernement somalien depuis que le président Recep Tayyip Erdogan s'est rendu pour la première fois à Mogadiscio en 2011, pour initier des programmes de formation des forces de sécurité et de fourniture d'aide au développement.

Les deux pays ont signé un pacte de défense en février, en vertu duquel Ankara fournira un soutien en matière de sécurité maritime à la Somalie afin d'aider le pays africain à défendre ses eaux territoriales.

La Turquie a construit des écoles, des hôpitaux et des infrastructures et a offert des bourses aux Somaliens pour qu'ils étudient en Turquie. En retour, elle s'est assurée un pied en Afrique et sur une route maritime mondiale essentielle.

Reuters