Les forces de sécurité turques ont arrêté six personnes en raison d'allégations liées à des activités de renseignement chinoises concernant le peuple et les groupes de l'ethnie ouïghoure en Turquie.
Selon des sources judiciaires, l'opération menée ce mardi à Istanbul s'inscrit dans le cadre d'une enquête en cours sur le terrorisme et la criminalité organisée, révélant que sept suspects ont recueilli des informations sur des personnes et des organisations de la région autonome ouïgoure du Turkestan Oriental.
Des mandats d'arrêt ont été émis à l'encontre des suspects identifiés par l'Organisation nationale du renseignement de Turquie (MIT) pour avoir partagé les informations recueillies avec les services de renseignement chinois.
Opération Cage-44
Parallèlement, une opération de grande envergure baptisée Cage-44 contre un réseau criminel organisé armé dirigé par Urfi Cetinkaya, connu sous le nom d'"Escobar turc", a permis d'appréhender 42 suspects, a déclaré ce mardi le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya.
Menée dans neuf provinces de Turquie, dont Istanbul, l'opération a permis de confisquer de nombreuses armes de poing et armes automatiques sans licence, ainsi qu'une quantité importante de devises étrangères et de lires turques.
Les suspects ont été jugés responsables d'environ 37 tonnes de stupéfiants, dont 13 tonnes saisies en Allemagne, en Bulgarie, en Espagne, en Mauritanie, au Portugal et en Grèce, et 24 tonnes en Turquie.
Yerlikaya a souligné que ces individus, ainsi que leurs associés, étaient impliqués dans des expéditions internationales de drogue en utilisant leurs navires, des conteneurs commerciaux et des bateaux de pêche.