La Première dame de Turquie, Emine Erdogan, a présidé la troisième réunion officielle du Conseil consultatif de personnalités éminentes des Nations unies sur la réduction à zéro des déchets au bureau présidentiel de Dolmabahce à Istanbul.
Dans son discours d'ouverture, vendredi, elle a appelé à l'unité mondiale pour faire face à la crise climatique et aux défis de la gestion des déchets.
Mme Erdogan a souligné les défis pressants posés par les crises environnementales, appelant à une action rapide et collective.
« Malgré tout, un monde plus juste est possible », a-t-elle déclaré.
« Il est réalisable grâce à nos efforts communs. Nous sommes tous partenaires de cette vision », a-t-elle ajouté.
Les dégâts causés par les crises historiques et actuelles
Mme Erdogan a évoqué l'ampleur des dégâts environnementaux causés par les crises historiques et actuelles.
Faisant référence aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale, elle a noté que certains de ses effets sur l'environnement n'ont toujours pas été résolus.
En ce qui concerne les conflits contemporains, elle a déclaré : « Aujourd'hui, un seul pays peut déployer des explosifs équivalents à trois bombes atomiques sur une zone civile dont la taille équivaut à la moitié de celle de New York », en faisant référence aux attaques israéliennes à Gaza.
« Le Programme des Nations unies pour l'environnement indique que le nettoyage des déchets issus de la destruction de Gaza pourrait prendre des décennies. Il s'agit de 39 millions de tonnes de débris, dont le recyclage, ne serait-ce que de la moitié, prendrait près de 45 ans », a fait remarquer la Première dame turque.
Elle a insisté sur le fait que les ressources doivent être utilisées pour réparer la planète, et non pour accroître la destruction, soulignant l'urgence d'une action mondiale pour protéger les générations futures.
Le changement climatique
Mme Erdogan a souligné l'impact dévastateur des catastrophes liées au climat, indiquant que plus de 120 millions de personnes ont été déplacées rien que cette année.
« Nous ne sommes plus qu'à cinq ans des Objectifs de développement durable 2030, mais nous sommes encore loin de réaliser les promesses que nous avons faites », a-t-elle souligné.
Elle a également évoqué la surexploitation des ressources de la planète par l'humanité, en rappelant l'Overshoot Day de cette année, au cours duquel le monde a épuisé ses réserves annuelles de ressources renouvelables sept mois seulement après le début de l'année.
« À partir de ce moment-là, chaque acte de consommation a été un vol de l'avenir », a-t-elle averti.
Zéro déchet
La Première dame de Turquie, Mme Erdogan, a décrit le concept de « zéro déchet » comme une philosophie transformatrice susceptible de remodeler les modes de consommation et d'atténuer les catastrophes environnementales.
« Le zéro déchet offre une feuille de route pour inverser cette trajectoire destructrice et établir un mode de vie durable », a-t-elle expliqué.
Elle a également encouragé le conseil consultatif à se concentrer sur la promotion de cette philosophie à l'échelle mondiale, en soulignant l'importance du 30 mars, Journée internationale zéro déchet, comme occasion de sensibiliser et de galvaniser l'action.
Pour conclure, Mme Erdogan a appelé à un leadership unifié afin de consolider les efforts des différentes régions et de rassembler les diverses initiatives autour d'une vision commune.
Elle a également annoncé le projet d'un forum 2025 sur le zéro déchet et le changement climatique, qui réunira des pays, des secteurs et des organisations pour faire avancer les objectifs de l'initiative zéro déchet.
« Malgré les crises auxquelles nous sommes confrontés, nous nous accrochons à de grands rêves et à un espoir inébranlable », a-t-elle conclu. « Avec une volonté collective, un monde plus juste et plus vivable est à portée de main ».