Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié la proposition qui prévoit un déplacement forcé des Palestiniens de totalement “inacceptable” tout en dénonçant une “brutalité pure”, en allusion à la proposition du président américain Donald Trump concernant l’avenir des Palestiniens à Gaza.
Évoquant l’approche des États-Unis au Moyen-Orient, Erdogan a critiqué leurs erreurs de calcul, affirmant qu’”il ne faut pas ignorer l’histoire, les valeurs et le patrimoine de la région”.
“Nous attendons de Trump qu'il tienne la promesse qu'il a faite avant l'élection. Il doit prendre des mesures pour construire la paix, et non pour déclencher une nouvelle guerre”, a déclaré Erdogan aux journalistes vendredi, lors de son vol de retour depuis la capitale pakistanaise, Islamabad, dernière étape d’une tournée dans trois pays de l’Asie trois pays.
“Gaza est une plaie dans nos cœurs. Nous devons travailler sans relâche pour panser cette plaie. Malheureusement, le monde islamique n'a encore pris aucune mesure en ce sens” a déploré le président turc.
Erdogan a également abordé l’influence sioniste dans la politique étrangère américaine, avertissant que “prendre au sérieux les mensonges des sionistes et manipuler les dynamiques de cette région ne fera qu’aggraver les blessures existantes. C'est une voie erronée”.
Position ferme contre le terrorisme
Concernant la Syrie, Erdogan a souligné l'importance que “pour garantir l'unité et la stabilité, il est essentiel que l'administration ait le contrôle sur l’ensemble du pays”.
Il a également réaffirmé la position ferme de la Turquie contre les organisations terroristes dans la région : “Nous n'avons pas permis aux groupes menaçant notre pays de trouver refuge ou une chance de survie dans le nord de la Syrie, et nous ne le permettrons jamais. Ils doivent comprendre qu'ils n'ont pas leur place ici. Sinon, nous n'hésiterons pas à prendre des mesures pour leur faire comprendre cette réalité”.
Au sujet des discussions à venir entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine sur une éventuelle fin de la guerre en Ukraine, Erdogan a exprimé l’espoir que cette rencontre ouvre la voie à une “issue positive”.
En ce qui concerne les liens économiques avec la Chine, Erdogan a annoncé de nouveaux projets d’investissement dans le secteur automobile en Turquie.
“Nous avons conclu un accord avec une entreprise chinoise. Il y a des projets pour établir une usine dans la province occidentale de Manisa. Une autre marque chinoise envisage également d’installer une usine dans la province septentrionale de Samsun” a-t-il fait savoir.
