Hakan Fidan, le ministre turc des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse / Photo: AA (AA)

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a annoncé, qu'Ankara ''refuse de parler de la situation d'après-guerre dans la bande de Gaza avant un cessez-le-feu’’.

''Les pays islamiques préfèrent actuellement résoudre le problème de Gaza à travers le recours aux moyens diplomatiques et humanitaires dont ils disposent’’ a déclaré Fidan lors d’une interview accordée à la chaîne qatarie al Jazeera, diffusée samedi soir.

Le ministre turc des Affaires étrangères a, également, indiqué que ''des discussions ont eu lieu avec les pays islamiques sur la suspension des relations avec Israël'', précisant ''qu'ils privilégient les décisions collectives afin d'avoir un grand impact au niveau des sanctions''.

Fidan a souligné ''qu'Ankara n'est pas d'accord avec Washington dans son soutien absolu à Israël et son rejet d'un cessez-le-feu permanent''.

''Il y avait une atmosphère de normalisation dans la région avant la guerre, et cela ne peut pas continuer'', a-t-il lancé.

Hakan Fidan a, en ce sens, noté ''qu'un comité formé de sept membres représentant le Sommet islamique visitera les différentes capitales afin d'expliquer les décisions du Sommet".

''Nous avons eu une discussion sincère avec mon homologue américain, Antony Blinken, au cours de laquelle nous avons demandé un cessez-le-feu permanent et rejeté la politique de déplacement'', a-t-il martelé.

L'armée israélienne pilonne sans relâche l’enclave palestinienne et a lancé une opération terrestre le 27 octobre. Depuis le 9 octobre, le territoire est soumis à un "siège complet" par Israël, qui a coupé les livraisons de nourriture, d'eau, d'électricité et de médicaments.

Samedi soir, le ministère de la Santé à Gaza a annoncé que 12.300 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements israéliens depuis le 7 octobre, dont plus de 5.000 enfants. Côté israélien, 1.200 personnes ont été tuées.

Plus des deux tiers des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre, selon l'ONU. La plupart ont fui vers le sud en emportant le minimum et tentent de survivre dans le froid qui s'installe.

Mais des frappes ont également lieu dans le sud de la bande de Gaza. Dans la nuit de vendredi à samedi, un bombardement a ainsi fait 26 morts dans la ville de Khan Younès, d'après le directeur de l'hôpital Nasser.

AA